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Automobile : Alerte sur la propagation des chocs aux entreprises de l’écosystème !

Avec un A4, traduisant un risque convenable, la notation du Maroc est restée stable dans la nouvelle carte des risques-pays publiée par Coface. Mais attention au secteur automobile qui résume à lui seul les vulnérabilités actuelles de l’économie mondiale. Pour Coface, les chaînes de production très internationales des entreprises du secteur automobile accélèrent la propagation des chocs à ses différents maillons.

Automobile : Alerte sur la propagation des chocs aux entreprises de l’écosystème !
Plus de deux tiers des pays devraient enregistrer une hausse des défaillances d’entreprises cette année, notamment dans l’industrie automobile.

Coface vient de publier une nouvelle étude sur les risques-pays et sectoriels dans le monde. La notation du Maroc est restée stable à A4 au deuxième trimestre 2019, traduisant un risque convenable. Le Maroc continue ainsi de décrocher la meilleure note en Afrique du Nord et à l’échelle africaine aux côtés du Kenya, du Botswana, Rwanda et de l’Ile Maurice. Dans la région MENA (Moyen-Orient & Afrique du Nord), le Royaume fait également figure d’exception, aux côtés des Émirats arabes unis, du Koweït (A3 : risque satisfaisant) et du Qatar (A4).  Les évaluations de Coface (160 pays) se situent globalement sur une échelle de 8 niveaux de risque allant de A1 (risque très faible) à E (risque extrême). Globalement, l’assureur-crédit estime que les tensions commerciales, particulièrement entre la Chine et les États-Unis, affectent l’économie mondiale. Le deuxième trimestre 2019 a confirmé le ralentissement. «Le repli du commerce mondial se confirme en cette première moitié d’année et même si une légère reprise est attendue pour le deuxième semestre, il devrait, sur l’année, subir une perte de volume de 0,7%. La croissance de l’économie mondiale doit, elle, passer de 3,1% en 2018 à 2,7% en 2019 puis rester stable en 2020», soulignent les experts de Coface. Dans ce contexte, plus des deux tiers des pays devraient enregistrer une hausse des défaillances d’entreprises cette année. En effet, les incertitudes et le climat de tensions que génère cette guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine continuent de peser sur le niveau de confiance des entreprises. Les indicateurs de confiance dans de nombreux pays sont en recul, en particulier dans les secteurs manufacturiers. C’est le cas en Allemagne dont Coface déclasse l’évaluation pays de A1 à A2. Pour Coface, le secteur automobile résume à lui seul les vulnérabilités actuelles de l’économie mondiale. Il est à la fois pénalisé par les effets négatifs du ralentissement conjoncturel observé dans bon nombre de régions, des risques politiques (en l’occurrence le protectionnisme commercial), et des changements structurels liés à des innovations et/ou changements de comportements de consommation (À titre indicatif, mise en œuvre de nouvelles réglementations anti-pollution plus contraignantes accélérant la transformation des chaînes de production régionales en Europe). «Les chaînes de production très internationales des entreprises du secteur automobile accélèrent la propagation des chocs à ses différents maillons», alertent les experts de Coface. Les risques de crédits des entreprises devraient donc augmenter dans ce secteur ainsi que les économies les plus dépendantes de la conjoncture allemande. Trois économies sont ainsi déclassées : la République tchèque, la Slovaquie (toutes deux de A2 en A3) et l’Autriche (de A1 en A2). Le risque d’impayés des entreprises reste très élevé pour le secteur automobile dans toutes ces régions : Asie-Pacifique, Europe centrale et de l’Est, Amérique latine, Moyen-Orient & Turquie, Amérique du Nord, Europe de l’Ouest. 
Rappelons que le secteur automobile continue à stagner au Maroc, affichant une petite hausse de 0,4% de ses exportations à 33,48 milliards à fin mai, avec tout de même une baisse de la filière Construction (-6,7% à 15,13 milliards).
Outre l’automobile, le risque reste élevé à l’échelle mondiale pour la construction, la métallurgie, la distribution, le textile-habillement et les TIC. 

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