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Aziz Rabbah : «Aucun investisseur ne s’est encore proposé pour reprendre la raffinerie Samir»

Invité de l’émission «L’info en Face», le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, a commenté la situation politique et économique actuelle en s’attardant sur le climat au sein de sa formation politique, le PJD, qui conduit la majorité gouvernementale. M. Rabbah est revenu également sur la situation dans le secteur qu’il dirige et les enjeux liés à l’indépendance énergétique du Royaume. Rappelant les objectifs de la vision marocaine dans ce secteur, il a souligné que la raffinerie Samir attendait toujours un repreneur.

Pas de tensions entre Benkirane et El Othmani !

Selon Aziz Rabbah, les sorties médiatiques fracassantes de l’ancien secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, n’ont pas engendré de tensions avec l’actuel chef de file du parti et Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Au micro de «L’info en Face», le membre du secrétariat général du parti de la lampe a affirmé qu’il y a, certes, des points de vue différents, mais la règle au sein du PJD est que «ce qu’exprime le parti engage tous les membres, alors que ce qu’expriment les individus n’engage en rien le parti».
Répondant aux questions de Rachid Hallaouy, le responsable gouvernemental a souligné que les débats au sein des institutions sont souvent sereins. «Le cadre le plus approprié pour le débat est l’institution», a-t-il souligné en rappelant le dialogue interne instauré par son parti. «Nous avons lancé le dialogue interne au sein du parti pour débattre des principales questions organisationnelles, et ce n’est pas nouveau. Nous l’avions déjà lancé auparavant au sein de notre mouvement avant d’intégrer le champ politique», a-t-il assuré.

Une économie qui résiste

La conjoncture économique au Maroc est plutôt moyenne selon Aziz Rabbah. Le responsable gouvernemental est toutefois très optimiste en ce qui concerne l’économie nationale qu’il juge résiliente, malgré une conjoncture économique difficile pour les partenaires, notamment européens. Selon M. Rabbah, cette situation a été possible grâce à la mise en œuvre des politiques sectorielles qui commencent aujourd’hui à avoir des résultats très probants. Les réalisations dans des secteurs tels que l’industrie, l’agriculture, les énergies ou les mines sont confirmées par la confiance dont jouit le Royaume à l’international.
Dans ce sens, Aziz Rabbah a rappelé la croissance continue des investissements étrangers qui dépasse les 20% par an. Une croissance qui confirme le bon climat des affaires dans le pays. Par ailleurs, le responsable qui chapeaute le ministère de l’Énergie et des mines a rappelé que plusieurs réformes sont en marche et contribuent à la bonne santé de l’économie nationale. Il s’agit notamment des réformes dans les secteurs de la justice, de l’éducation, de l’administration, du système foncier ainsi que de la fiscalité, a-t-il souligné.

Des dérapages «isolés»

Le PJD n’est pas en position de juger les comportements personnels de ses membres. C’est le seul commentaire apporté par Aziz Rabbah sur certaines affaires impliquant des cadres du PJD et mises en avant par la presse depuis quelques mois. Pour lui, le rôle d’un parti politique est de proposer des projets et des programmes loin des jugements, des attitudes et des comportements des personnes. Insistant sur le fait qu’il n’y a pas eu d’affaires ayant secoué le parti, M. Rabbah a affirmé qu’il s’agit de questions marginales. Dans ce sens, il a rappelé que le comportement de certaines personnes ne peut en aucun cas être considéré comme un prétexte pour juger la dynamique collective en marche pour l’intérêt du pays. Soulignant que les dérapages ne peuvent pas être une base pour juger le parti, le responsable politique a fait savoir qu’il était tout à fait normal d’avoir des dérapages quand on dispose de 5.000 élus au niveau local, 140 parlementaires près de 50.000 membres et quand on gère 200 communes et on participe à la gestion de 700 autres. Minimisant l’importance de ces dérapages, il a toutefois pris la défense d’un député PJD soupçonné de tricherie lors du dernier examen du bac. «Pensez-vous que quelqu’un cherchant à tricher aurait trois téléphones portables dans sa poche ?» s’est-il interrogé.

L’indépendance énergétique comme objectif cardinal

Aujourd’hui, le Maroc dépense quelque 7 milliards de dollars pour ses importations énergétiques. Selon le ministre de tutelle, le pays est aujourd’hui dépendant à 93% de ces importations. Mais à travers le développement des énergies renouvelables, le Maroc compte réduire graduellement cette dépendance, estime-t-il. L’avantage au Maroc c’est qu’il s’agit de la vision de tout un pays, ce qui garantit sa stabilité, souligne M. Rabbah.
S’agissant de la problématique de la raffinerie Samir, le responsable a indiqué qu’on ne voit pas encore le bout du tunnel. En effet, aucun repreneur ne s’est encore proposé pour reprendre la raffinerie, qui nécessite pas moins de 30 milliards de dirhams d’investissements. En attendant la résolution de ce problème, le plan du gouvernement est de réformer le système de distribution. Selon le ministre, des autorisations ont été accordées à 13 distributeurs pour opérer sur le marché. Cette opération va permettre plus de concurrence sur le marché, a-t-il estimé, en rappelant que le marché est aujourd’hui très ouvert et encadré par des procédures encourageant l’investissement dans le secteur.

 

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