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Bagdad, étape-surprise de la tournée-marathon du secrétaire d’État américain Mike Pompeo

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo était mercredi en visite surprise à Bagdad, étape d'une tournée régionale visant à assurer aux alliés de Washington son soutien dans la lutte contre les jihadistes en dépit de l'annonce du retrait de Syrie.

Bagdad, étape-surprise de la tournée-marathon  du secrétaire d’État américain Mike Pompeo
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo accueilli par l'ambassadeur américain en Irak, Douglas Silliman (2e à partir de la gauche), à son arrivée à l'aéroport de Bagdad le 9 janvier 2019. Ph. AFP

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a été reçu par le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Ali Al-Hakim, et le président du Parlement, Mohammed Al-Halboussi. À chacun, il a assuré «le soutien des États-Unis aux efforts du nouveau gouvernement pour assurer la stabilité, la sécurité et la prospérité à tous les Irakiens». Le Président Barham Saleh a estimé que l'Irak avait «besoin du soutien américain», car «l’EI est défait militairement, mais la mission n'est pas accomplie». Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, en visite mardi en Turquie, avait affirmé que les États-Unis allaient s'assurer que l'État islamique (EI) avait vraiment été vaincu avant un départ de Syrie. Mike Pompeo s'est, lui, refusé à évoquer un calendrier. Depuis l'annonce surprise de M. Trump en décembre sur un prochain retrait des quelque 2.000 soldats américains déployés en Syrie contre l'EI, l'administration américaine s'emploie à rassurer ses partenaires régionaux et occidentaux, déjà ébranlés par la stratégie parfois illisible du président américain au Moyen-Orient. La question de la présence de l'EI en Syrie, qui partage avec l'Irak plus de 600 km de frontières, désertiques et propices à l'installation de cellules jihadistes clandestines, est majeure pour Bagdad. Outre la Jordanie et l'Irak, M. Pompeo doit se rendre en Égypte, à Bahreïn, aux Émirats arabes unis, au Qatar, en Arabie saoudite, à Oman et au Koweït, selon le département d’État. À chacune de ces étapes, M. Pompeo devra rassurer ses interlocuteurs après l'annonce-surprise de M. Trump qui estime que «les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde». En Irak toutefois, M. Trump avait bien assuré que, s'il retirait les troupes américaines de Syrie, il ne prévoyait «pas du tout» de retirer celles d'Irak, qui pourrait servir de «base» pour éventuellement «intervenir en Syrie». L'Irak occupe une place centrale dans un Moyen-Orient en recomposition, où, selon les experts, l'Iran commence à voir se réaliser un scénario souvent évoqué : le corridor terrestre qui lui permettrait d'atteindre la Méditerranée à travers l'Irak, la Syrie et le Liban est en passe d'être consolidé. Au cœur de cet axe qui pourrait servir au transit de biens et de personnes, l'Irak joue désormais les intercesseurs auprès de Damas. Selon un haut responsable irakien, Bagdad joue les médiateurs pour le rétablissement des liens entre Damas et le Qatar. La Jordanie a également multiplié les rencontres de haut niveau avec l'Irak et dit espérer une visite prochaine de son roi 
à Bagdad.

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