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Mardi 19 Mars 2024
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Baisse de l’indice de mortalité, mais le combat est loin d’être gagné

Le Maroc célèbre aujourd’hui la Journée nationale de la sécurité routière, qui coïncide annuellement avec le 18 février. Cette journée est devenue, au fil des années, un événement incontournable pour jeter la lumière sur les efforts menés pour lutter contre les accidents de la circulation, mais aussi pour attirer l’attention sur le coût exorbitant de ce fléau.

Chaque année, quelque 3.500 personnes sont tuées sur les routes marocaines et plus de 100.000 autres sont blessées, soit une moyenne de 9 morts et 320 blessés par jour. Les chiffres restent accablants malgré les efforts fournis depuis plusieurs années pour faire baisser le nombre des morts sur nos routes. Célébrant aujourd’hui la Journée nationale de la sécurité routière, coïncidant annuellement avec le 18 février, les responsables du secteur mettent en avant l’importance de redoubler d’effort en matière d'engagement et de mobilisation en faveur de cette cause nationale, mais également pour sensibiliser aux coûts économique et sociétal des accidents de la route. Répondant à une question orale sur «les répercussions humanitaires des accidents de la circulation», posée par le groupe socialiste à la Chambre des représentants au début de semaine dernière, le secrétaire d’État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, avait affirmé que l'indice de gravité des accidents de la circulation a connu une baisse durant les cinq dernières années, contribuant à la baisse de l'indice de mortalité. Selon le responsable, «ces indicateurs positifs confirment que la Stratégie nationale de la sécurité routière 2017-2026 commence à porter ses fruits en matière de lutte contre les accidents de la circulation». Il a dans ce sens rappelé qu'un budget de 3 milliards de DH a été alloué pour faire face aux problématiques liées à la sécurité routière. Les baisses enregistrées laissent apparaître un certain optimisme chez le responsable de la sécurité routière au Maroc. C’est le cas du président permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). Dans une récente déclaration, Benacer Boulaajoul a assuré que «notre pays est sur la bonne voie», tout en plaidant pour l'intégration de l'éducation routière dans l'environnement scolaire. Revenant, dans sa déclaration, sur les enjeux de cette journée, le responsable a affirmé que ce rendez-vous annuel est devenu une occasion «pour faire un bilan de ce qui a été réalisé annuellement, mais également pour identifier les écueils qui étaient derrière la non-réalisation ou le déploiement de certains projets».Pour rappel, le nombre de personnes tuées dans des accidents de la route a enregistré une baisse de 3,16% entre novembre 2017 et octobre 2018. Quant au nombre des blessés graves, il a accusé une baisse de 4,37% pour s'établir à 8.731. Malgré la baisse, les chiffres restent alarmants. Les responsables du secteur estiment que l’élément humain reste le premier responsable des accidents de la circulation. Quant aux autres causes de la mortalité sur nos routes, elles sont dues notamment à l’état des routes et celui des véhicules utilisés. 

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