Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La Banque européenne d’investissement se désengage des énergies fossiles

«Un bond de géant». C’est ainsi qu’a qualifié Werner Hoyer la décision de la Banque européenne d’investissement, dont il est le président, de ne plus participer aux investissements liés aux énergies fossiles à partir de 2022. La BEI compte également mobiliser 1.000 milliards d’euros d’investissements en faveur du développement durable au cours de la prochaine décennie.

La Banque européenne d’investissement se désengage des énergies fossiles
«Nous allons arrêter de financer les énergies fossiles et nous allons lancer la plus ambitieuse stratégie d’investissements pour le climat de toutes les institutions financières publiques dans le monde», a annoncé Werner Hoyer (à droite), président de la BEI. Ph. UE

La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé qu’elle cesserait de financer de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, à partir de 2022, apportant ainsi sa contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre le changement climatique. «Nous allons arrêter de financer les énergies fossiles et nous allons lancer la plus ambitieuse stratégie d’investissements pour le climat de toutes les institutions financières publiques dans le monde», a annoncé Werner Hoyer, président de la BEI, cité dans un communiqué. Outre ce désengagement, la BEI dit espérer débloquer jusqu’à 1.000 milliards d’euros d’investissements dans l’action pour le climat et le développement durable au cours de la prochaine décennie. Ce faisant, la BEI rejoint l’initiative d’ING Group, multinationale néerlandaise des services bancaires, l’espagnol BBVA, BNP Paribas, Société Générale et la banque britannique Standard Chartered afin de s’aligner sur l’Accord de Paris. Ces banques, qui disposent d’un portefeuille de prêts de 2.400 milliards d’euros, ont signé, fin 2018, une lettre d’engagement pour le financement la lutte contre le changement climatique.
La décision de la BEI de ne plus investir dans les énergies fossiles va dans le sens de l’Accord de Paris qui a pour objectif de limiter le réchauffement entre 1,5 et 2 °C, ce qui passe par la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre dont la courbe demeure ascendante. Selon l’Agence internationale de l’énergie, en 2018, la consommation mondiale d’énergie primaire a reposé à 80% sur les énergies fossiles. Durant cette même période, les émissions de CO2 liées à l’énergie ont atteint 33,1 milliards de tonnes, soit une hausse de 1,7% par rapport à 2017. L’année passée, le monde a consommé 4,6% de gaz en plus, 1,3% de pétrole en plus et 0,7% de charbon en plus qu’en 2017. Près de 45% de la hausse de consommation mondiale d’énergie de 2018 a été satisfaite par le gaz naturel. 

Lisez nos e-Papers