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«Leurs univers respectifs seront mis en résonance à travers les prismes sociaux culturels appartenant à chacun. À travers leurs œuvres, les artistes nous entraineront dans une quête de l’humain, de la rencontre et de l’échange. À leur manière et avec un vocabulaire plastique singulier se joueront des matières et des médiums pour nous questionner sur le monde actuel», souligne Loft art Gallery.
Sur le modèle de l’installation Bruits présentée au Macaal au sein de l’exposition «Material Insanity», Amina Agueznay présente son univers de compositions de laine tissées, dans des caissons individuels de tailles variables. Seuls ou présentés en installation, les modules nommés Constructions pourront se conjuguer à l’infini, à l’image des motifs teintés aux pigments naturels qu’ils renferment. C’est ici tout le savoir-faire des tisseuses d’Asilah qui y est magnifié et porté par le travail d’Amina Agueznay.
Fidèle à son écriture, la figure humaine reste au cœur du processus créatif d’Évans Mbunga et la dynamique prégnante. Les fixés sur verre de Back to the Future jouent avec la lumière et la transparence du support. Les couleurs chatoyantes du fond rythment la composition d’où émergent, en surface, à l’aide d’une multitude de points légers et aériens, les portraits des modèles traités par l’artiste.
The Shadowed people présenté par l’artiste Saïdou Dicko regroupe des images prises sur le vif de scènes de la vie quotidienne glanées au fil de ses voyages. Les personnages enfantins fixés sur la pellicule sont ensuite minutieusement teintés de noir par l’artiste. Le sujet ainsi modifié endosse diverses identités à travers lesquels tout un chacun peut se projeter et s’identifier. L’artiste parle de ces hommes d’ombres, il s’interroge et espère. Tout en douceur et en délicatesse, c’est avec poésie qu’il transmet à travers ses images la nostalgie de son pays, le Sahel, à qui il rend hommage dans chacune de ses créations.
La galerie l’Atelier d’art 21 participe également à la foire 1-54. Elle y expose des œuvres de l’artiste plasticienne Chourouk Hriech. Le continent africain est au cœur du projet artistique de l’artiste qui construit de nouveaux espaces s’imprégnant d’une réalité qui semble avoir été inventée, d’une réalité au seuil de la fiction. Chourouk Hriech s’intéresse également à la question du vêtement en proposant une série de dessins consacrée aux costumes de cérémonie d’Afrique.
Cette artiste pratique le dessin, exclusivement en noir et blanc, comme une promenade dans l’espace et le temps. Ses œuvres, sur le papier, sur les murs, sur les objets qui nous entourent, appellent à la contemplation d’architectures anciennes et récentes, réelles et imaginaires, de personnages, d’animaux, de végétaux et de chimères. Ses dessins articulent et entrechoquent des motifs urbains, du quotidien, en suivant sereinement la course folle du monde, comme un désir de résistance et d’utopie.
La 1-54 en bref
À l’origine de cette foire internationale de l’art : Touria El Glaoui. La fille du célèbre peintre Hassan El Glaoui a fondé ce salon en 2013. Son nom «1-54» est en référence aux 54 pays d’Afrique. L’événement a été d’abord organisé à Londres, puis à New York en 2015 et à Marrakech depuis 2018. L’esprit de cette foire annuelle est de mettre en avant la multiplicité et la diversité de la création contemporaine en Afrique.
