Belles perspectives pour l’industrie, mais pas pour toutes les branches

Les industriels terminent 2019 et abordent la nouvelle année qui démarre demain avec un état d’esprit mitigé. Le dernier sondage réalisé par Bank Al-Maghrib (BAM) auprès des chefs d’entreprises opérant dans l’industrie montre, en effet, qu’ils tablent globalement sur une amélioration de la production et des ventes au cours de décembre et durant les deux premiers mois de 2020. Toutefois, cette bonne perspective ne profiterait pas à toutes les branches d’activité, puisque la chimie-parachimie et la mécanique-métallurgie ne devront pas être au rendez-vous de la performance ; la première devrait connaitre une stagnation de la production et la seconde une stagnation des ventes. Ce sondage fait également ressortir un manque de visibilité pour 26% des opérateurs en ce qui concerne l’évolution future de la production et 30% pour ce qui est des ventes. Dans la chimie-chimie, 33% des entreprises déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et 27% pour ce qui est des ventes. Pour la branche mécanique&métallurgie, 44% des industriels n’ont pas de visibilité quant à l’évolution future des ventes.
Cette perspective mitigée intervient après un mois de novembre marqué par une contraction de l’activité industrielle. Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre de ce mois indiquent, en effet, globalement un recul, d’un mois à l’autre, des indicateurs d’activité. Ce qui s’est traduit par un repli de 2 points de pourcentage à 74% du Taux d’utilisation des capacités (TUC).
Ainsi, la production aurait reculé dans toutes les branches d’activité. Elle aurait été en baisse de 40% dans les industries agro-alimentaires, de 30% dans les industries textile et cuir, de 46% dans les industries chimiques et para-chimiques et 19% dans les industries mécaniques et métallurgiques. 
Idem pour les ventes qui auraient connu un repli dans toutes les branches d’activité. Par destination, les ventes locales auraient baissé, tandis que les exportations auraient stagné. Les ventes auraient diminué de 38% dans les industries agro-alimentaires, de 31% dans les industries du textile&cuir, de 49% dans les industries chimiques et para-chimiques et 29% dans les industries mécaniques et métallurgiques.
Même sort pour les commandes qui auraient globalement régressé notamment dans l’agroalimentaire et dans la chimie et parachimie, au moment où elles auraient plutôt stagné dans le textile et cuir et la mécanique et métallurgie. Les carnets de commandes se seraient, pour leur part, situés à un niveau inférieur à la normale, et ce, dans l’ensemble des branches d’activité.