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Biennale de Rabat : Bilan et perspectives

Trois mois après son inauguration, la Biennale de Rabat prend fin, aujourd’hui 18 décembre, laissant derrière elle une bonne impression, que ce soit chez le public qui a visité les différents sites des expositions ou chez tous ceux qui ont participé à ce grand événement culturel et artistique.

Biennale de Rabat : Bilan et perspectives

C’était une grande première pour Rabat, Ville des Lumières, capitale de la culture marocaine. Car, pour mériter ce nom, il fallait des événements de ce genre. La Biennale en était un, sachant qu’elle a drainé, pendant les trois mois de sa programmation, près de 140.000 visiteurs qui ont pu apprécier les collections d’œuvres présentées. Selon le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, «cette Biennale n’a pas manqué de marquer les esprits, à travers le grand succès qu’elle a connu. 
C’est une meilleure illustration du changement effectué dans notre paysage culturel. Ceci sans oublier d’évoquer les efforts accomplis par la FNM en matière de restauration et de réouverture de musées, déjà en place au Maroc, qui ont retrouvé vie après tant d’années de souffrance».
Dans son allocution, à l’occasion de la clôture de la Biennale, Mehdi Qotbi a aussi fait savoir que le Musée 
Mohammed VI a connu une intense dynamique, depuis son ouverture, en échangeant avec de grandes institutions muséales internationales, tels le Musée du Louvre, le Musée Pouchkine, le Musée Pompidou, le Musée d’Orsay, l’Institut du monde arabe, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, la Smithsonian, le Musée national Picasso, la Fondation Giacometti ou encore la Fondation César. «Ce qui a permis au Musée Mohammed VI de recevoir de célèbres maîtres de la peinture, dont les œuvres furent à la portée du large public de toutes les catégories sociales. Notre travail s’est également focalisé sur les compétences artistiques marocaines pour faire briller nos talents à l’extérieur du Maroc. 
Et ce sans oublier de faire de Rabat une capitale artistique pour l’Afrique», précise M. Qotbi qui n’a pas omis de louer les qualités et le dévouement de l’équipe restreinte de la FNM qui, même sans expérience préliminaire, a travaillé avec fougue et abnégation pour la réussite de tous ses projets. Au cours de cette conférence, M. Qotbi a annoncé l’audit qui sera réalisé, très prochainement, pour la Fondation, dans le but de montrer la bonne volonté et la transparence de cette institution. «On aimerait bien connaître ce qui ne va pas, les pistes à améliorer et à approfondir pour aller de l’avant».De son côté, le directeur du Musée 
Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi, a rappelé, les chiffres, les 50 activités accomplies en 5 années par la FNM, dont 30 expositions temporaires, 5 musées restaurés, 6 musées en train de l’être, entre autres. Tout ceci, comme l’a souligné M. El Idrissi, dans le but de démocratiser l’accès à la culture et de transformer l’art en un produit de consommation. «Car la culture doit être un levier de développement social et économique par excellence. 

D’où notre souhait de doter chaque région d’au moins un musée pour que la culture soit à la portée de tout le monde».
Lors de cette conférence, le secrétaire général par intérim et trésorier de la FNM, Dahmani Lakhlifa, a décortiqué le volet financier, année par année, en ce qui concerne aussi bien les expositions, les restaurations, la formation continue que les recettes. «Pour réussir la mission d’un musée, il faut mobiliser des partenaires privés, comme demandé par S.M, le Roi et le gouvernement, car l’État ne peut pas financer la totalité des activités de la Fondation. Mais ceci ne peut être possible que si l’institution en question possède une certaine transparence et crédibilité en matière de gestion. C’est ce qui nous a permis de capter des fonds du privé».
En somme, cette rencontre a été une opportunité pour célébrer les cinq années d’existence du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, puis l’achèvement de la Biennale de Rabat. Ainsi, les trois intervenants, MM. Qotbi, El Idrissi et Dahmani ont, à tour de rôle, communiqué les chiffres, les faits marquants et les principales réalisations illustrant le travail réalisé au service de la politique muséale nationale. Sans oublier d’annoncer l’inauguration du nouveau Musée de la photographie sur le site de Borj Lakbir (Fort Rottenbourg-Fort Hervé) et les points forts de la Programmation 2020 du MMVI et des autres musées à travers le Maroc. 

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