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BMCE Bank of Africa renoue avec la croissance

Au premier semestre, BMCE Bank of Africa a engrangé 1,17 milliard de DH de bénéfices, en hausse de 4%, en glissement annuel, pour un produit net bancaire consolidé en augmentation de 7,4% à 7 milliards. Le groupe renoue ainsi avec la croissance après une année 2018 marquée par un ralentissement des activités dans un contexte de durcissement du cadre réglementaire.

BMCE Bank of Africa renoue avec la croissance
L’amélioration de l’efficacité commerciale et opérationnelle, de la gestion du risque et du recouvrement figurent parmi les priorités du programme de transformation du groupe. Ph. Saouri

BMCE Bank of Africa entame son plan stratégique 2019-2021 avec une reprise de la croissance. Au premier semestre, le résultat net part du groupe (RNPG) a gagné 4%, en glissement annuel, pour atteindre 1,17 milliard de DH pour un produit net bancaire consolidé en augmentation de 7,4% à 7 milliards. «Notre groupe bancaire confirme, globalement, les objectifs assignés, puisqu’il a renoué avec la croissance… Une dynamique commerciale a été observée sur l’ensemble des métiers et des géographies. Les revenus se sont améliorés, après une année 2018 marquée par un ralentissement subi des activités bancaires, dans un contexte de durcissement du cadre réglementaire», a déclaré Othman Benjelloun. Le président du groupe BMCE Bank of Africa s’exprimait le 30 septembre à l’occasion de la présentation à Casablanca des résultats semestriels.
La contribution de l’activité à l’international au RNPG a, néanmoins, régressé de deux points à 41%, en raison essentiellement des difficultés enregistrées dans deux filiales africaines, au Mali et au Sénégal, dues à la concentration des engagements. Ainsi, l’Afrique a vu sa contribution aux bénéfices baisser de 39 à 35%, sur les 12 derniers mois, au moment où celle de l’Europe s’est renforcée de deux points à 6%. La banque au Maroc, soit BMCE Bank, a également gagné 2% à 48%, contre 11% pour les filiales spécialisées (-2 points).

Concernant le PNB, sa croissance est principalement tirée par la marge d’intérêts (+5%) et le résultat des opérations de marché (+63%). La marge d’intérêt pèse 70% dans le PNB à fin juin.
Sur le plan commercial, le groupe «fait preuve de résilience», avec des ressources collectées s’appréciant de 1,1%, par rapport à fin 2018, à 194,6 milliards de DH. L’encours crédits, lui, a pris 1,8% à 182,5 milliards. «Nous sommes confiants que se poursuive en fin d’année cette dynamique de croissance, d’autant qu’elle devrait être renforcée par la mise en œuvre d’un programme de transformation du groupe. Il compte couvrir aussi bien des aspects d’efficacité commerciale qu’opérationnelle, la reconfiguration de nos activités à l’international, la gestion du risque, du recouvrement ou la gestion des ressources humaines», a souligné Othman Benjelloun. Le recouvrement, en particulier, est le cheval de bataille du groupe ce second semestre. À fin juin, la banque n’a pas performé au niveau de la reprise sur les provisions, selon Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur directeur général exécutif de BMCE Bank of Africa. Ce qui explique, selon lui, la hausse de 34% du coût du risque consolidé à 872 millions de DH. «Il faut intégrer le recouvrement dans la culture d’octroi de crédits», soutient M’fadel El Halaissi, directeur général délégué en charge de l’Ingénierie, Recouvrement & Missions spécifiques, depuis janvier 2019. M’fadel El Halaissi a pour missions notamment la dynamisation de la gestion du pré-contentieux de la banque et des dossiers contentieux. En dépit de la hausse du coût du risque, les ratios règlementaires restent à un niveau relativement confortable. Le ratio de solvabilité se situe à 12,2%, celui de Liquidité à 167% et le ratio Fonds propres de base (CET1) à 8,4%. Othman Benjelloun souligne que les opérations de renforcement des fonds propres se sont déroulées avec succès. La 1re opération d’augmentation de capital- par apport en numéraire et conversion de dividendes en actions- a permis la levée de plus de 1,7 milliard de DH. À cela s’ajoute l’entrée imminente dans le tour de table du groupe du fonds britannique souverain CDC Group, à travers une augmentation de capital réservée pour près de 2 milliards de DH. Cette opération n’attend désormais que le visa de l’autorité des marchés (AMMC), escompté au cours de la première quinzaine d’octobre. 

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