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Les bonnes pratiques en faveur de l’enfance marocaine

La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et la présidence du ministère public ont organisé, les 12 et 13 novembre à Salé, une rencontre nationale sur le thème «Les alternatives au placement institutionnel des enfants en contact avec la loi».

Les bonnes pratiques en faveur de l’enfance marocaine
La représentante de l’Unicef à Rabat, Giovanna Barberis, lors de son intervention.

Organisés avec l’appui technique du Fond des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le soutien financier de l’Union européenne au titre du programme «Himaya», ces deux jours de débats se sont caractérisés par la participation de magistrats, d’avocats, d’experts et d’intervenants nationaux et internationaux œuvrant dans le domaine de la justice des mineurs et de la protection de l’enfance.
Cet évènement, qui revêt pour le Maroc une importance capitale, eu égard aux engagements internationaux du Royaume et à son implication effective dans la promotion des droits de l’enfant, a constitué l’occasion propice pour échanger et partager les bonnes pratiques dans ce domaine, tant au niveau national qu’international.
La rencontre a débouché sur un ensemble de recommandations sur les moyens d’éviter la détention ou le placement dans des institutions de la protection de l’enfance, tant pour les enfants accusés d’infractions ou de délits que pour ceux en situation difficile.

En ce qui concerne les enfants en conflit avec la loi, les participants ont recommandé l’implication d’assistants sociaux dans l’application de la mise en liberté anticipée avant et après le procès, dans la cadre d’une approche conciliatrice, et de rendre la police judiciaire plus proche des enfants en la dotant de la prérogative de mener le processus de conciliation, tout en augmentant le nombre de juges pour mineurs.
Les intervenants ont également souligné la nécessité de veiller à ce que les enfants soient réintégrés dans le milieu familial, de favoriser l’autonomisation économique et sociale des femmes et de prévoir des journées scolaires pour les enfants en prison avec leurs mères, compte tenu de leur rôle essentiel dans la prise en charge des enfants.
Prenant la parole à cette occasion, Mohamed Abdennabaoui, procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, a salué Unicef Maroc pour sa réactivité positive et permanente avec les programmes et les préoccupations du ministère public visant la promotion des droits de l’enfant et la consolidation de son accès la protection judiciaire. Le président du ministère public a, en outre, adressé ses remerciements à la Fondation Mohamed VI pour la réinsertion des détenus pour les efforts soutenus qu’elle ne cesse de mener en faveur des questions humaines, ainsi que l’intérêt qu’elle porte aux catégories ayant besoin de la protection. 
Mohamed Abdennabaoui a précisé, en ce sens, que l’élément humain est le véritable capital des peuples et constitue la locomotive de leur progrès et leur développement multidimensionnels. Il a rappelé, à cet égard, les multiples initiatives de S.M. le Roi Mohammed VI pour la promotion du capital humain et la protection de ses droits, ainsi que les multiples appels du Souverain pour la protection et la promotion des droits de l’enfant qui constitue le capital humain du Royaume, ainsi que de la nécessité d’adopter des politiques publiques dédiées à l’enfant. 
De son côté, le coordinateur national de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahd Jamali Idrissi a rappelé que depuis sa création par S.M. le Roi au mois de janvier 2002, la Fondation a toujours œuvré pour la mobilisation de l’ensemble des composantes de la société en rapport avec les droits de l’enfant et a établi des accords de soutien et de partenariat avec les départements publics et institutions nationales et internationales concernés. 

Pour sa part, la représentante de l’Unicef à Rabat, Giovanna Barberis, a souligné que le Maroc, depuis la ratification de la convention des droits de l’enfant en 1993, continue de déployer, année après année, des efforts pour tenir son engagement vis-à-vis des enfants du pays. Des progrès majeurs, a-t-elle dit, ont été enregistrés, y compris dans le domaine de la justice pour enfants. 
«Les États, à travers la Convention des droits de l’enfant dans son article 37, ont tous convenu que l’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant ne doit être qu’une mesure de dernier recours, et être d’une durée aussi brève que possible. Pour concrétiser ces principes, une mise en œuvre holistique du système de justice pour enfants, qui promeut et protège les droits des enfants, est un prérequis», a-t-elle souligné. 
À noter que cette rencontre nationale élargie, à laquelle a pris part l’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne (UE) à Rabat, Claudia Wiedey, a été enrichie par les interventions et les communications de plusieurs magistrats et experts nationaux et étrangers. De ce fait, elle a constitué une opportunité idoine pour l’élaboration d’une feuille de route nationale et l’adoption de recommandations générales visant à renforcer et à enrichir le dispositif législatif et légal national de protection de l’enfance, en conformité avec les normes internationales en la matière. 

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