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Toutes celles et tous ceux qui ont assisté à la cérémonie d’hommage à la regrettée Hayat Dinia ont perçu l’émotion qui se dégageait tout au long de la rencontre, à travers les forts témoignages louant les principes et les valeurs de la défunte. Cette femme était dévouée à son métier et aux valeurs qu’elle défendait. «Le Féminin pluriel» a décidé de lui consacrer toute l’année 2019, car elle était l’amie et la sœur de tous ceux et celles qui l’ont approchée et ont vécu avec elle. Sa persévérance et son abnégation sont une leçon pour eux tous.
En prenant la parole, Samira Maghdad, directrice du Bureau de «Sayidati» au Maroc, n’a pas manqué d’évoquer les atouts de cette femme intellectuelle, humble, forte et très optimiste qui a consacré sa vie à défendre les valeurs de tolérance et de dialogue. «C’est un peu difficile de parler de Hayat dans ce Majliss où elle est absente pour la première fois, d'autant plus qu’elle fut l’une de ses fondatrices», renchérit Samira Maghdad. Sa sœur Kawtar, tout aussi fière de cette sœur qui l’a accompagnée tout au long sa vie, a exprimé sa fierté et son amour pour la défunte qui était un vrai exemple pour elle.
Le docteur en philosophie et critique littéraire Hassan Ighlane a également exprimé sa fierté de compter parmi ses amis les plus proches. «Cette femme exceptionnelle m’a énormément influencé. Elle me rappelle “la Monalisa” de Léonard de Vinci, car à force de l’approcher et la connaître, tu la découvres de plus en plus», indique-t-il. D’autres amis de Hayat qui étaient très proches d’elle et connaissaient bien sa générosité et son amour pour tout le monde se sont succédé, notamment la professeure universitaire Latifa Bouhssini, la notaire Bahija Boulouiz, la journaliste Fatima Baroudi, l’astrophysicien Samir Kadiri, le professeur universitaire Abdallah Mdarhri Alaoui, la poétesse et professeur universitaire Touria Majdouline, puis le professeur des sciences islamiques et de soufisme Thami El Harrak. Sans oublier le témoignage Ghita Khayat qui a été lu par Kawatar Dinia. Tous ont témoigné de leur grande amitié et leur respect pour la défunte. Même ceux qui l’ont côtoyée pendant de longues années reconnaissent que leurs relations ont toujours été amicales et chaleureuses, car Hayat était d’une fidélité incroyable à ses amis et proches, à ses traditions, à ses principes, toujours généreuse, douce et bienveillante avec un don du partage intense. D’ailleurs, leur présence était la meilleure façon pour l’exprimer, afin de lui rendre ce vibrant hommage pour son travail, son courage, son engagement pour la cause féminine. Rappelons que Hayat Dinia est diplômée en géographie et aménagement du territoire à la Sorbonne, à Paris. Elle a fait ses études secondaires au lycée Lalla Nezha, avant de terminer ses études universitaires à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat. En 1999, Hayat Dinia a créé l’Association «Le Féminin pluriel».
Sa vocation primordiale est de consolider la position de la femme par la formation et la culture, en organisant des activités culturelles, sociales et de formation à l’échelle nationale et internationale, en éclairant certains aspects de la problématique féminin/masculin, en menant la lutte contre les injustices et contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Tout cela en parallèle à d’autres projets qui ont eu beaucoup de succès, notamment le Festival méditerranéen des écrits de femmes qui fut un défi que l’association «Le Féminin pluriel» a essayé de relever depuis 2006.
