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Le « Chaos créatif» de Jean-Numa Caux avec un clin d’œil à sa ville natale, Marrakech

Dans la foulée de ses prestations plastiques, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger accueille, du 21 novembre au 20 décembre, à l’Espace Rivages, l’exposition «Chaos créatif» de l’artiste maroco-français Jean-Numa Caux.

Le « Chaos créatif» de Jean-Numa Caux avec  un clin d’œil à sa ville natale, Marrakech

Ce natif de Marrakech où il a vécu toute sa jeunesse, avant d’aller s’installer en France, n’a jamais oublié sa ville natale, ses ruelles, sa place Jamaâ El Fna, ses odeurs, le bleu Majorelle, le rouge de l’Atlas et les ocres du village de ses grand-parents maternels, qu’il essaye, à chaque fois, de transmettre dans ses peintures. Lui-même confie qu’il doit beaucoup à son enfance marocaine. Un très beau cadeau qu’il lui rend à travers son art.
Initié à la peinture figurative dès l’âge de 16 ans par le peintre Keith Ingermann, Jean-Numa Caux accumule les formations en France. Mais depuis qu’il découvre les peintres abstraits américains du mouvement AAA, 
il se met à faire de l’abstrait, réalisant des travaux qui font surgir une forte tension dans un équilibre fragile. «Par la richesse et l’intensité des couleurs, ses toiles font naître des émotions multiples et complexes. Leur profondeur est accentuée par des arrière-plans assombris et la superposition des couches picturales. Des lignes et des bandes colorées sillonnent et structurent la surface de la toile. L’omniprésence de la couleur noire suggère des décors ténébreux et mystérieux qui se prêtent à des découvertes personnelles». L’intitulé de son exposition «Chaos créatif» est, pour lui, le retour d’un artiste marocain à sa terre d’enfance. Il explique le choix de son titre par le fait que c’est du chaos que surgit la vie. «Vivre c’est d’abord mourir. C’est la vie qui est créative et c’est dans ce sens que j’ai choisi ce titre pour cette exposition. Avant de peindre ces tableaux, il m’a fallu oublier et détruire tout ce que j’avais appris. Oublier toutes mes connaissances accumulées».
Car pour Jean-Numa, la démarche de créativité se fait directement devant la toile comme une sorte d’accouchement, jusqu’à la naissance du nouveau-né. Ce qui donne à ses toiles une force incontrôlée, il en oublie même, dans son processus, de choisir sa technique et ses couleurs. Tout vient d’une manière spontanée et imposée à l’artiste, le menant d’une aventure à l’autre où la couleur noire prend le dessus, le plus souvent.


Parcours de l’artiste

Natif de Marrakech où il passe toute sa jeunesse, Jean Numa rejoint à 24 ans son père, ancien élève de l’École du Louvre en France. Il parfait sa connaissance dans tous les domaines de l’art, en prenant connaissance des œuvres muséales. Il donne libre cours à son talent et découvre l’art abstrait auprès des jeunes peintres marocains en vogue lors de ses voyages à Marrakech. Après de longues discussions autour de la peinture, la création, les couleurs, la technique... il reprend ses pinceaux et se lance, avec fougue, dans la peinture abstraite qui lui apporte plénitude, douleur, mais aussi équilibre. Toute cette intensité, si longtemps enfouie, s’exprime dans un festival de couleurs vives jetées sur la toile avec une violence symbolique. Ses expositions au Maroc et en Europe enrichissent son parcours bien singulier.

 

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