Le Chef du gouvernement rassure quant à la solidité de sa majorité

La coalition gouvernementale est-elle bien soudée ? Oui. C’est, du moins, ce qu’essaye de défendre, ces derniers temps, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Il a particulièrement insisté sur ce point lors de son passage, lundi, devant les députés et les conseillers réunis à l’occasion de la présentation du bilan d’étape des réalisations du gouvernement. En effet, en évoquant la manière de travail du gouvernement, le chef de la majorité a souligné qu’un intérêt tout particulier a été accordé à la relation liant les membres de la majorité. «Malgré les dissemblances dans les références et les priorités des membres de la majorité et de leurs points de vue concernant plusieurs questions et les challenges propres à chacune de ses composantes, un intérêt particulier a été accordé à la solidité des relations entre les composantes de la majorité», a-t-il déclaré, au début de son intervention. Il a mentionné que les six formations, sans les citer, composant la majorité (il s’agit du PJD, RNI, MP, PPS, USFP et UC), se sont mises d’accord, dès le départ, sur la nécessité de la cohésion de l’action gouvernementale et d’accélérer son rythme de travail ainsi que la coordination entre ses membres et composantes.
Dans le même sens, le Chef du gouvernement est revenu sur la date du 19 février 2018, jour de la signature du pacte de la majorité, un document qui détermine les mécanismes de travail commun et réaffirme l’engagement politique des membres de la majorité à donner un esprit de réforme à l’action gouvernementale, a-t-il rappelé.
Une précision toutefois, le Chef du gouvernement tient à faire la différence entre les formations politiques et les actions qui les unissent au sein de la même équipe gouvernementale. «À ce niveau, il faut faire la différence concernant les divergences naturelles entre des partis ayant des doctrines différentes et l’expression de leurs opinions et la nécessité de coopération et de solidarité les liant pour le succès des activités gouvernementales», a-t-il déclaré avant de lancer un «coup de chapeau» particulier aux «partis de la majorité, à leurs leaders, à leurs parlementaires et à leurs militants».
Des messages que le Chef du gouvernement a distillés dans un contexte médiatique marqué par des informations récurrentes sur le manque de cohésion au sein des composantes du gouvernement et par des fuites quant à l’approche d’un remaniement ministériel. Ces informations sont alimentées par les divergences de positions au sujet de la langue à adopter en matière d’enseignement, polémique suscitée à l’occasion de l’examen par le parlement de la loi-cadre relative à l’enseignement.