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Le chômage et le choc des prix de l’énergie, des risques à prévenir pour le Maroc

Le climat des affaires au Maroc fait face à deux grands défis liés au chômage ou au sous-emploi et au choc des prix de l’énergie. C’est ce qui ressort d’un rapport publié par le World Economic Forum qui dresse une cartographie des risques liés au climat des affaires dans la région MENA. Dans cette dernière, le choc énergétique est le premier risque, suivi par les préoccupations budgétaires, l’inflation et la bulle d’actifs.

Le chômage et le choc des prix de l’énergie, des risques à prévenir pour le Maroc

Le chômage ou le sous-emploi et le choc des prix de l’énergie constituent les facteurs qui gênent le plus les entreprises au Maroc. Ces deux problèmes arrivent, en effet, en tête du palmarès des risques qui caractérisent le climat des affaires au Maroc, selon le World Economic Forum (WEF) qui a publié un rapport intitulé «Regional Risks for Doing Business». En troisième lieu arrive le risque relatif au commerce illicite.
Le Maroc partage la domination du risque lié au chômage ou au sous-emploi avec deux autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), à savoir le Liban et Oman. Et à l’échelle de cette région, pour la deuxième année consécutive, ce risque figure parmi les trois premiers (l’an dernier, il était deuxième). Selon l’Organisation internationale du travail, citée par le WEF, les pays arabes devraient afficher en 2020 l’un des taux de chômage moyens les plus élevés du monde, soit 7,3%. Le chômage des jeunes dans la région est déjà parmi les plus élevés au monde : 47% à Oman, 45% en Libye, 35% en Tunisie, 35% en Égypte et 33% en Jordanie, relève le rapport. Au cours des cinq prochaines années, la situation deviendra plus difficile, car 27 millions de jeunes entreront sur le marché du travail, selon les estimations du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), citées par le rapport.
Ce risque est devancé au niveau régional par l’inquiétude suscitée par les prix de l’énergie qui constitue le principal risque guettant le climat des affaires dans la région MENA et par les préoccupations budgétaires.
Le WEF indique, dans le rapport réalisé en partenariat avec Marsh & McLennan Companies et Zurich Insurance Group, que, pour la deuxième année de suite, le choc des prix de l’énergie constitue le principal risque dans la région. Bien que de nombreux pays du Golfe aient prévu de diversifier leurs économies, la volatilité des prix des hydrocarbures a posé des problèmes à un certain nombre de pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La chute des prix des hydrocarbures a entraîné une déflation dans les trois principales économies de la région : Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Qatar. Parallèlement, en Égypte et en Jordanie, ce choc inquiète, car les deux pays subventionnent le prix du carburant pour leurs populations et sont affectés par les importantes fluctuations importantes du marché.
Concernant les soucis budgétaires, deuxième au niveau régional, ils constituent le premier risque en Algérie où les hydrocarbures représentent 30% du produit intérieur brut et 95% des recettes d’exportation, note le WEF.
Le top 5 des principaux risques à l’échelle régionale est complété par l’inflation ingérable et la bulle d’actifs. Les auteurs du rapport font remarquer qu’aucune autre région n’a eu de problèmes économiques qui englobent ces cinq principaux risques. En effet, le début 2019 a été une période difficile pour les économies de la région. 

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