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Le chômage monte à 9,4% au 3e trimestre

L’économie marocaine crée de l’emploi, mais pas suffisamment pour juguler le chômage. Elle a ainsi généré 143.000 emplois nets entre les 3es trimestres 2018 et 2019. Cette dynamique est à mettre essentiellement à l’actif du secteur des services qui a créé 336.000 postes à l’échelle nationale.

Le chômage monte à 9,4% au 3e trimestre

L’économie marocaine crée de l’emploi, mais pas assez pour freiner le chômage. Elle a, en effet, créé 262.000 postes en milieu urbain et en a perdu 119.000 en milieu rural, soit une création nette de 143.000 emplois entre les troisièmes trimestres 2018 et 2019, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). À rappeler que l’économie marocaine avait généré 201.000 postes d’emploi entre le troisième trimestre 2017 et la même période de 2018 et 89.000 un an plus tôt.  Ces créations d’emplois sont à mettre à l’actif des services qui ont généré 336.000 postes au niveau national (260.000 en milieu urbain et 76.000 en milieu rural), enregistrant un accroissement de 7,2% de l’emploi dans ce secteur. Dans le BTP, 37.000 postes ont été créés (13.000 postes en milieu urbain et de 24.000 en milieu rural), en hausse de 3,3%. En revanche, le secteur de l’agriculture forêt et pêche a perdu 204.000 emplois (202.000 en milieu rural et 2.000 en milieu urbain). Idem pour le secteur de l’industrie, y compris l’artisanat, où 26.000 postes sont partis en fumée (9.000 en milieu urbain et 17.000 en milieu rural). Cette dynamique globale ne s’est, toutefois, pas traduite par une baisse du taux de chômage. Il a même connu une légère hausse, passant de 9,3 à 9,4% sur la période (de 13,1 à 12,7% en milieu urbain et de 3,9 à 4,5% en milieu rural) entre les deux périodes. Avec une hausse de 26.000 personnes (23.000 en milieu rural et 3.000 en milieu urbain), le nombre de chômeurs a atteint 1.114.000. Les taux d’activité et d’emploi n’ont pas, non plus, profité de ces nouvelles créations d’emplois, stagnant à 44,9 et 40,7% respectivement. À noter que le taux d’activité traduit la part des personnes actives dans la population totale et le taux d’emploi, la part de la population active occupée dans la population totale. 
Le chômage continue à toucher surtout les jeunes, les femmes et les diplômés. En effet, il reste relativement élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec 26,7% (contre 7% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus), parmi les femmes (13,9%, contre 8% parmi les hommes) et les détenteurs d’un diplôme (15,5%, contre 3,7% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme), relève le HCP. Le chômage est également caractérisé par sa longue durée et par la part importante des personnes qui n’ont jamais eu un emploi. En effet, 55,3% des chômeurs sont à la recherche de leur premier emploi et les deux-tiers (66,8%) sont en situation de chômage de longue durée. Le HCP précise également que plus du quart des chômeurs (27,8%) se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur.
Mais dans ce tableau, tout n’est pas sombre. Ainsi, le taux global de sous-emploi a baissé, passant de 9,6 à 9,1% au niveau national. Par ailleurs, la répartition géographique du chômage montre que les taux les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud avec 15,5%, dans l’Oriental (14,2%), le Souss-Massa (11,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,2%). En revanche, les taux les plus bas sont observés dans les régions de Marrakech-Safi et de Béni Mellal-Khénifra avec respectivement 6,3 et 4,7%.  Le HCP relève aussi que 79,2% des chômeurs sont concentrés dans 6 régions. Il s’agit des régions de Casablanca-Settat avec 24,1%, de Rabat-Salé-Kénitra (13,9%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (12,6%), de l’Oriental (9,8%), de Souss-Massa (9,4%) et de Fès-Meknès (9,4%). 

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