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La cité a vibré aux rythmes de «Malhounyat 2019»

Consacrée au poète et mémorisateur Mohamed Belmehdi Ezemmouri, la neuvième édition du Festival international de l’art du Melhoun, «Malhounyat 2019», s’est tenue, du 14 au 16 juin, à Azemmour. «L’art du Melhoun marocain, un patrimoine immatériel de l’humanité» était le thème de cette mouture qui a eu pour théâtre une scène aménagée dans l’ancienne médina, aux abords de l’oued Oum Errabiâ.

La cité a vibré aux rythmes  de «Malhounyat 2019»

La neuvième Rencontre internationale d’Azemmour de l’art du Melhoun a tenu toutes ses promesses, avec une clôture en apothéose lors d’une soirée riche en émotions. Les mélomanes ont assisté, dimanche 16 juin, à un spectacle réunissant une pléiade d’artistes maghrébins qui se sont succédé sur scène pour célébrer ce patrimoine artistique ancestral. 
Quelque 50.000 spectateurs ont fait le déplacement pour apprécier la programmation éclectique offerte cette année par ce rendez-vous incontournable du Melhoun, sur une scène aménagée dans l’ancienne médina au bord de l’oued Oum Errabiâ, place Abraham Moul Niss. Un lieu riche par son architecture marocaine sublimée par les spectacles nocturnes de sons et lumières. 
Trois jours de musique spirituelle étaient au programme avec du «Zajal», de «l’Âïta», de la musique andalouse, du flamenco ou encore du «Haouzi» algérien. Ainsi, plus de 14 troupes y ont interprété plus d’une centaine de «Qasidas» traitant du «Madih» et d’autres thèmes profanes.
«L’objectif est de s’engager dans la dynamique menée par l’Académie du Royaume du Maroc et le ministère de la Culture pour inscrire l’art du Melhoun sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité... El Jadida et Azemmour ont accueilli la civilisation arabe, berbère, portugaise ou encore andalouse. Ce sont ainsi des lieux porteurs de vie et d’histoire pour des soirées musicales grandioses», a expliqué Abdellatif Baïdouri, président de l’Association provinciale des affaires culturelles d’El Jadida.

Il faut dire que, durant les trois jours du Festival, des figures emblématiques et porteuses du flambeau de cet art ont replongé les mélomanes dans un passé lointain, à travers des musiciens talentueux comme Mohammed El Ouali, Hadj Abdelmajid Rahimi, Mohammed Hamza Boukhlifi, Shaïmae Erreddaf, Ali Kiler et sa troupe El Ferdaousse (Grenade, Espagne), Meriem Ben Allal (Tlemcen, Algérie), entre autres. 
Cette rencontre internationale a également été marquée par la participation du Groupe Achmaoui d’Aïssaoua d’Azemmour, de la zaouïa Hamdouchia d’Azemmour, sous la conduite du Moqaddem Hassan Ferhate, la Taïfa Aïssaouaia de Salé, dirigée par le Moqaddem Abdelaâli Ben Ghanem, ainsi que la Taïfa Aïssaouaia d’Azemmour sous la direction du Moqaddem, Hassan Ben Khama. Ils ont tous enchanté le public par la variété de leurs chants et de leurs rituels mystiques.
Cette manifestation artistique a également connu l’organisation d’une conférence scientifique, avec la participation d’une pléiade de professeurs et de chercheurs tels que Abbès Jirari, Mohammed Hamida, Khalid Sekkat et Mohammed Thami El Herrak.
À noter que le Festival a été organisé par l’Association provinciale des affaires culturelles d’El Jadida, sous l’égide de la province avec le soutien du Groupe OCP, du Conseil provincial et de la Commune urbaine d’Azemmour, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la communication. Cette édition a été rehaussée par une cérémonie d’hommage à Mohammed Zahidi, Hadj Abderrahmane Krombi, Abdellah El Hassouni, Youssef Semlali, Driss Rahmoune et Moulay Ârbi Amrani, en récompense de leur dévouement et leurs nombreux sacrifices pour leur pays. 

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