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Le Congrès américain veut légiférer sur les armes, mais sans espoir de réforme majeure

Les fusillades qui ont ensanglanté les États-Unis le week-end dernier ont poussé Donald Trump à appeler le Congrès à entériner de «bonnes» réformes sur les armes. Mais avec les élections à l’horizon, les chances d’assister à un changement à Washington sont minces.

Le Congrès américain veut légiférer sur les armes, mais sans espoir de réforme majeure
Une trentaine de personnes sont mortes en moins de 24 heures dans deux fusillades le week-end dernier.Ph. Reuters

À la manœuvre, les démocrates, dont plusieurs prétendants à la présidentielle 2020, exhortent à mettre fin au cycle de la violence après ces énièmes massacres. Ils veulent étendre les vérifications sur les antécédents des acheteurs pour presque toutes les ventes d’armes à feu, une initiative soutenue par une majorité d’Américains. 
Beaucoup de ces élus d’opposition souhaitent aussi interdire à nouveau les fusils d’assaut de type militaire, comme ce fut le cas de 1994 à 2004, et rendre illégaux les chargeurs à grande capacité. 
Le tireur de Dayton, dans l’Ohio, en était muni quand il a abattu neuf personnes en trente secondes dans la nuit de samedi à dimanche. Les républicains, eux, ont plutôt gardé le silence même si quelques voix se sont élevées pour réclamer que les personnes qui ne devraient pas avoir d’armes, pour raisons médicales ou légales, ne puissent pas en acheter ou en posséder. «Nous devons adopter des réformes de bons sens», a ainsi tweeté le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio. Mais un homme reste difficile à convaincre : Mitch McConnell, le chef de la majorité républicaine au Sénat.
Un projet de loi historique, soutenu des deux côtés de l’échiquier politique, qui aurait empêché le transfert d’armes à feu lors de foires ou entre des individus sans vérifications d’antécédents a été entériné par la Chambre basse, à majorité démocrate, plus tôt cette année. M. McConnell, élu de l’État conservateur du Kentucky, a refusé d’organiser un vote au Sénat. 
Une autre mesure adoptée à la Chambre basse, qui supprime un vide juridique permettant à des vendeurs d’armes d’en fournir si la vérification des antécédents n’a pas été faite sous 3 jours, est toujours dans les limbes du Sénat. Le mantra de Mitch McConnell est simple : enterrer toute législation venue de la Chambre et repousser le programme «socialiste» des démocrates. Et, quand les élections approchent, les membres du Congrès sont plutôt réticents à adopter des législations qui divisent.
Entre-temps est apparu un rare spécimen sur la colline du Capitole : une mesure de protection sur les armes séduisant les deux bords politiques. Le sénateur Lindsey Graham, un fidèle de Donald Trump, a annoncé co-rédiger une législation qui garantirait la possibilité pour les forces de l’ordre et les proches d’une personne qui pourrait être un danger pour elle-même ou son entourage de lui retirer, temporairement, ses armes. Certains États ont déjà adopté ce type de mesures, et d’autres y songent. 

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