Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Le Conseil de sécurité de l’ONU au Mali et au Burkina Faso en fin de semaine

Le Conseil de sécurité de l’ONU se rend, cette semaine, au Mali et au Burkina Faso afin de se pencher sur la situation préoccupante de la région du Sahel, où la menace terroriste ne montre aucun signe d’affaiblissement et cause des déplacements massifs de la population.

Le Conseil de sécurité de l’ONU au Mali  et au Burkina Faso en fin de semaine
C’est la quatrième visite du Conseil de sécurité au Mali depuis 2014.

Menée par la France, l’Allemagne et la Côte d’Ivoire, la visite au Mali et au Burkina Faso sera la quatrième du Conseil de sécurité au Mali depuis 2014. Les puissances mondiales sont divisées sur l’attitude à adopter vis-à-vis de la menace islamiste au Sahel, la France étant en désaccord avec les États-Unis à propos du financement de la force antijihadiste G5-Sahel, dont sont membres le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Cette visite intervient alors que le Conseil de sécurité doit, par ailleurs, réfléchir à l’avenir de la mission de maintien de la paix au Mali (Minusma). Selon des diplomates, un nouvel affrontement entre la France et les États-Unis se prépare concernant le sort de cette mission, forte de 14.000 membres et mise en place après l’intervention militaire menée par la France en 2013 pour chasser les jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali. Une date butoir sera atteinte en juin pour décider de l’avenir du mandat de la Minusma, avec une réunion clé programmée pour le 29 mars. Selon l’ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre, la visite du Conseil de sécurité «doit permettre de renforcer l’information des membres sur le processus de paix au Mali, la montée en puissance de la force conjointe du G5-Sahel et la situation du Burkina Faso, particulièrement affecté par la menace sécuritaire». Dans le cadre de l’opération «Barkhane», la France compte 4.500 soldats dans les pays du Sahel, dont 2.700 sur le territoire malien. Un accord de paix avait été signé à Bamako en 2015, mais trois ans et demi après, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques. La France a laissé entendre qu’elle pourrait une nouvelle fois demander au Conseil d’approuver un financement direct du G5-Sahel. Une proposition que les États-Unis avaient fermement rejetée l’année dernière. Les Américains ont contribué à cette force à hauteur de 111 millions de dollars, mais s’opposent régulièrement à un financement annualisé passant par l’ONU. Au total, près de 237 attaques ont été recensées en 2018 au Mali, soit 11 de plus qu’en 2017. Au Burkina Faso, les attaques jihadistes se sont également multipliées. La région du Sahel compte près de 4,3 millions de personnes déplacées, dont un million ayant dû fuir leur maison l’année passée, selon les Nations unies.

Lisez nos e-Papers