La Convention des droits de l’enfant souffle sa 30e bougie

Les droits sont devenus une réalité pour des millions d’enfants, s’est félicité le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors de la Commémoration du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, tout en alertant que des millions d’enfants dans le monde ont encore faim, sont frappés par la maladie, vivent dans la peur, ou souffrent en raison de leur appartenance religieuse ou de leur handicap.
«Beaucoup reste à faire», a souligné M. Guterres lors d’une cérémonie tenue mercredi à cette occasion, en marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Le chef de l’ONU a évoqué l’installation de l’Unicef, 3.758 cartables bleus alignés sur la pelouse des Nations unies, en hommage aux enfants tués pendant les conflits.
«C’était un cimetière, où des sacs à dos d’enfants faisaient office de pierres tombales. Chaque sac à dos représentait un enfant tué lors d’un conflit en 2018», a décrit M. Guterres. «C’était un tableau d’une tristesse absolue. Un cimetière des rêves. Un cimetière de l’innocence».
«Il n’y a pas de plus grande menace pour les droits de l’enfant que les conflits armés», a-t-il dit. Les enfants vivant dans des zones de conflit courent un plus grand risque de subir des violences sexuelles, qui provoquent des traumatismes psychologiques et physiques dont il est souvent difficile de se relever. Entre 2004 et 2016, le nombre d’enfants victimes de la traite a plus que doublé.
La Directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Henrietta Forest, a souligné, pour sa part, que les changements auxquels les enfants sont confrontés aujourd’hui «étaient inimaginables pour les enfants en 1989», précisant que le changement climatique, les inégalités croissantes et les conflits prolongés étaient les moteurs de la nouvelle vague de jeunes défenseurs. À ce jour, 196 pays ont ratifié la Convention, à l’exception des États-Unis, qui ont néanmoins fait part de leur intention de la ratifier.