Le crédit bancaire augmente de 5,1% à fin juin 2019

Le crédit bancaire retrouve son dynamisme et clôture le deuxième trimestre de l’année avec une hausse de 5,1%. Cette progression s’explique principalement par l’expansion de 14,7% des prêts à caractère financier et l’accélération de 4,2 à 3,6% de l’accroissement du crédit destiné au secteur non financier. C’est ce qui ressort de la revue mensuelle de la conjoncture du mois d’août publiée par Bank Al-Maghrib.
Dans le détail, les crédits aux entreprises privées ont augmenté de 2,5% en juin, reflétant une décélération de 7,8 à 5,5% des facilités de trésorerie. Pour leur part, les crédits à l’équipement et à la promotion immobilière ont enregistré des hausses respectives de 0,4 et 2,2% après des baisses de 1,4 et 0,7% un mois auparavant. S’agissant des prêts à l’équipement, ils ont reculé de 2,6% après 1,4% enregistré en mai. 
Même tendance pour les crédits aux ménages qui ont augmenté de 5,4% à fin juin, traduisant des décélérations de 5,7 à 4,9% pour les
crédits à l’habitat et de 4,9 à 4,1% pour ceux à la consommation.
Rappelons qu’à fin juin 2018, le rythme de progression du crédit bancaire était à peine de 1,5%. À rappeler aussi que le Haut-Commissariat au Plan (HCP) table sur un accroissement des crédits bancaires de près de 3,8% pour toute l’année en cours.
De leur côté, les encours des créances en souffrance ont progressé de 5,7% contre 3,7% en mai. Leur ratio au crédit bancaire est revenu de 7,8 à 7,5%. Pour les entreprises non financières privées, ces créances se sont accélérées de 0,1 à 2,8% et leur ratio s’est situé à 11%. Pour les ménages, leur rythme d’accroissement s’est stabilisé à 11,3% et leur ratio s’est établi à 8,1%.
Par branche d’activité, les données trimestrielles du mois de juin publiées par BAM font ressortir une baisse du rythme de croissance des crédits de 4,1 à 2,9% pour les «transportes et communications» et des replis de 2,8 et 8,1% respectivement pour les «industries alimentaires et tabac» et les «industries extractives», et ce après des hausses de 7 et 6,9%.
Pour ce qui est des prêts accordés aux «bâtiments et travaux publics» et «électricité, gaz et eau», ils ont connu une atténuation de leurs reculs de 1 et 14,7% à 0,5 et 13% respectivement.