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La croissance économique décélère à 3% au 3e trimestre

Au 3e trimestre, la croissance des secteurs primaire et secondaire a ralenti. Seul le tertiaire a accéléré. Résultat : la croissance économique se tasse à 3% contre 3,9% un an plus tôt. Elle a essentiellement été soutenue par la demande intérieure mais freinée par les échanges extérieurs de biens et services. L’investissement brut s'est également bien comporté, s'affichant à 31,3% du PIB après 29,9% un an plus tôt.

La croissance économique décélère  à 3% au 3e trimestre
La contribution des échanges extérieurs au PIB ressort à -1,7 point au 3e trimestre, contre + 2,6 points un an plus tôt.

La croissance économique ralentit. Au 3e trimestre, elle s’est située à 3% contre 3,9% un an plus tôt, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). Un niveau inférieur aux 3,3% prévus par la Banque centrale pour l’ensemble de l’année 2018. Derrière ce tassement se dissimule une décélération de la croissance des secteurs primaire et secondaire, avec respectivement 4,1%, au lieu de 13,4% au 3e trimestre 2017, et 3% contre 3,2% un an plus tôt. La valeur ajoutée du secteur tertiaire a, en revanche, accéléré de 2,9%, soit 0,6 point de plus sur un an. Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a atteint 3%, s'améliorant d'un demi-point. Aux prix courants, le PIB s'est apprécié de 4,3% au 3e trimestre. «De ce fait, le niveau général des prix a affiché une hausse de 1,3% au lieu d’une baisse de 0,2% une année auparavant», précise le Haut Commissariat.
La croissance a en été essentiellement soutenue par la demande intérieure (+4,3% contre 1,2% au 3e trimestre 2017). Sa contribution à la croissance ressort à 4,7 points contre 1,3 un an plus tôt. Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,8% au lieu de 2,4%, contribuant pour 2,2 points à la croissance (1,4 point en 2017). De même, la consommation finale des administrations publiques a augmenté de 2,3% au lieu de 1,7%, avec une contribution à la croissance de 0,4 point. De son côté, la formation brute de capital fixe (FBCF) s'est hissée de 2,2%, gagnant 1,3 point. Elle double ainsi sa contribution à la croissance, qui passe à 0,6 point contre 0,3 le même trimestre de l’année précédente, précise le HCP.
En revanche, l’élan de la croissance économique a été freiné par les échanges extérieurs de biens et services, avec une contribution négative au PIB se situant à 1,7 point après une contribution positive de 2,6 points en 2017. «Les importations de biens et services se sont accrues de 5,4% contre 4,3% un an plus tôt, alors que les exportations ont connu un net ralentissement passant de 13,4 à 2%», rappelle l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi. 
Par ailleurs, le revenu national brut disponible a progressé de 1,9%, contre 3,7% l’année précédente. En cause, une diminution de 32,6% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une hausse de 4,2% un an plus tôt. L’épargne nationale a, quant à elle, régressé à 24,7% du PIB au lieu de 28%, compte tenu de l’accroissement de 5,5% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 3,8% enregistré une année auparavant.
L’investissement brut ressort à 31,3% du PIB au lieu de 29,9% le même trimestre de l’année précédente. «Le besoin de financement de l’économie nationale a connu ainsi une hausse se situant à 6,6% du PIB au lieu de 1,9% une année auparavant», précise le HCP. 

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