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La croissance du PIB et du crédit bancaire légèrement revue à la hausse pour 2019

Bank Al-Maghrib, qui maintient inchangé son taux directeur à 2,25%, table sur une croissance du PIB de 2,8% en 2019 et 4% en 2020, contre respectivement 2,7 et 3,9% annoncés en mars dernier, à la faveur d’une meilleure dynamique des activités non agricoles. L’embellie prévue entre 2019 et 2020, suite à l’amélioration prévue des activités non agricoles, profiterait au crédit. Le soutien bancaire au secteur non financier augmenterait, en effet, de 3,5% cette année et de 4,3% en 2020.

La croissance du PIB et du crédit bancaire légèrement revue à la hausse pour 2019
Selon Bank Al-Maghrib, le déficit du compte courant s’allègerait de 5,5% du PIB en 2018 à 4,5% cette année puis à 3,1% en 2020, à la faveur notamment de la dynamique des exportations de l’automobile.

Bank Al-Maghrib a opté pour le statu quo. À l’issue de son conseil, qui a tenu le 18 juin à Rabat sa deuxième session trimestrielle de l’année, l’Institut d’émission a maintenu inchangé son taux directeur à 2,25%. Il a toutefois revu à la hausse les prévisions de croissance économique du pays. Il table désormais sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 2,8% en 2019 et 4% en 2020, contre respectivement 2,7 et 3,9% annoncés en mars dernier. Dans le détail, la valeur ajoutée des activités non agricoles augmenterait de 3,6% cette année et de 3,9% en 2020, après une hausse de 2,6% en 2018. «Pour sa part, tenant compte d’une production céréalière estimée par le département de l’Agriculture à 61 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole reculerait de 3,8% en 2019 avant d’augmenter de 6% en 2020, sous l’hypothèse d’une récolte moyenne», précise la Banque centrale. La valeur ajoutée agricole avait, pour rappel, enregistré une hausse de 4% l’année dernière. Outre la croissance économique, Bank Al-Maghrib a également revu à la hausse l’évolution du crédit bancaire au secteur non financier. Ce dernier terminerait l’année en augmentation de 3,5% (au lieu des +3,1% estimés en mars dernier), avant d’accélérer à 4,3% l’année prochaine, en ligne avec l’amélioration prévue des activités non agricoles.  Pour ce qui est de l’inflation, les prévisions restent inchangées. Cette dernière décélérerait de 1,9% en 2018 à 0,6% cette année. «En 2020, elle s’accélérerait à 1,2%, tirée par sa composante sous-jacente qui, soutenue principalement par la reprise prévue de la demande intérieure, s’établirait à 1,5% après 0,8% prévue en 2019 et 1,1% en 2018», est-il indiqué. Sur le volet des finances publiques, et tenant compte de l’impact de l’accord conclu le 25 avril dans le cadre du dialogue social, le déficit budgétaire, hors privatisations, s’accentuerait à 4,1% du PIB cette année (après 3,7% l’année dernière) avant de revenir à 3,8% en 2020. Sur le plan des comptes extérieurs, le déficit du compte courant s’allègerait de 5,5% du PIB en 2018 à 4,5% en 2019 puis à 3,1% en 2020. Cette amélioration s’explique notamment par la dynamique des exportations qui se maintiendrait à moyen terme, avec en particulier un rebond des ventes de l’automobile en 2020, en lien avec l’entrée en production de l’usine PSA prévue au cours du second semestre 2019. En outre, les importations sont projetées en ralentissement, avec les baisses attendues de la facture énergétique et du rythme d’acquisition des biens d’équipement. Les prévisions tiennent compte également d’une consolidation des recettes de voyage et des transferts des MRE (Marocains résidant à l’étranger) ainsi que des entrées de dons des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de 2 milliards de DH en 2019 et de 1,8 milliard l’année prochaine. À souligner que pour les opérations financières, Bank Al-Maghrib table sur des recettes d’IDE équivalent à 3,4% du PIB. De même, les entrées au titre des prêts connaîtraient des augmentations notables, avec deux sorties attendues du Trésor à l’international, l’une en 2019 et l’autre en 2020. «Dans ces conditions, les réserves internationales nettes s’établiraient à 239 milliards de DH à fin 2019 et à 234,5 milliards au terme de 2020, continuant ainsi à assurer la couverture d’un peu plus de 5 mois d’importations de biens et services» pronostique la Banque centrale. 

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