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Le cycle dédié au réalisateur gréco-français Costa-Gavras se poursuit durant le mois d’août à la Cinémathèque de Tanger. Après la projection de «Compartiment Tueurs» et «Un homme de trop», les cinéphiles sont invités, le 16 du mois courant, à découvrir une autre fiction de Costa-Gavras : «Z». Dans un pays méditerranéen, un député progressiste est retrouvé mort. Les autorités avancent la thèse d’un banal accident de la circulation. Mais le jeune juge d’instruction en charge de cette affaire, arrive à une tout autre théorie...
Ce long métrage est l’un des plus grands films de Gavras, qui a reçu le grand prix du jury et le prix d’interprétation pour Jean-Louis Trintignant au Festival de Cannes en 1969 ainsi que l’Oscar du meilleur film
étranger. Inspiré d’un événement réel, «Z» est un film politique coup-de-poing réalisé en 1969. C’est le premier film politique de la trilogie portant sur le même thème de Costa-Gavras avec «L’Aveu» en 1970 et «État de siège» en 1973. Pendant un voyage en Grèce, le réalisateur découvre «Z», un livre de Vassilis Vassilikos qui raconte l’histoire de l’assassinat d’un homme politique de gauche haut placé et dissimulé par la police en simple accident.
Il s’agit d’une histoire vraie de Gregoris Lambrakis, un député grec assassiné en 1963 pour des raisons politiques. Il s’en inspire pour écrire le scénario pour le film. «Z» signifie, il vit, où il est vivant, une lettre utilisée après la mort du député en guise de protestation. Le 17 août, le public est invité à voir une autre fiction de Costa-Gavras : «L’aveu». À Prague en 1951, un haut responsable politique tchécoslovaque se retrouve accusé d’espionnage au profit des États-Unis. Tout est fait pour lui extorquer des aveux de crimes qu’il n’a pas commis. Ce film est une adaptation du livre d’Artur London, témoignage publié en 1968 à la veille du Printemps de Prague. L’aveu est une dénonciation puissante et implacable des purges staliniennes, portée par l’interprétation bouleversante d’Yves Montand. «L’Aveu» se caractérise aussi par ses qualités cinématographiques et une écriture subtile. Costa-Gavras y retrouve une partie de la talentueuse équipe de «Z», mais les deux films sont absolument opposés.
Biographie du réalisateur
Costa-Gavras est issu d’une famille modeste, une mère grecque et un père russe. Il quitte la Grèce après le lycée pour s’installer à Paris. Il découvre les plateaux de cinéma en travaillant comme assistant pour Henri Verneuil, René Clément et Jacques Demy. Il réalise en 1965 son premier film «Compartiments tueurs». C’est en 1969 avec l’immense succès de «Z» que sa carrière est lancée. Il est une figure de proue du cinéma politique. Costa-Gavras a aussi tenté des incursions dans le cinéma sentimental («Clair de femme» avec Romy Schneider, d’après Romain Gary) et la comédie «Conseil de famille». Il traite des sujets d’actualité à travers le récit de destins individuels.
