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Le débat sur la Santé au travail se poursuit

Fidèle à ses valeurs de solidarité et de partage, la Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine (CMIM) a organisé, mardi dernier à Casablanca, en collaboration avec Wafa Assurance,Taqa Morocco et Fenie Brossette, la neuvième édition de la Journée de la santé au travail sur le thème «Santé au travail : quelle responsabilité pour les entreprises ?»

«La RSE est un axe stratégique pour nombre d’entreprises qui souhaitent moderniser leur gouvernance et poser les bases d’un développement vertueux et responsable. Historiquement abordée par les grands comptes, elle est désormais mise en œuvre par tous les types d’entreprises et s’impose comme un mode de gouvernance incontournable et vertueux». C’est en ces termes que Abdelaziz Alaoui, président de la CMIM, décrivait la RSE à l’occasion de la neuvième édition de la Journée de la santé au travail organisée mardi dernier à Casablanca. Opportunité de développement commercial, fidélisation du client et des collaborateurs, amélioration de la performance financière, la RSE pourrait-elle devenir la pierre angulaire des stratégies d’entreprise ? s’interrogeait M. Alaoui. À ses yeux, les engagements des entreprises en la matière peuvent faire la différence. Ce n’est pas une dépense, chiffres à l’appui, mais un investissement sûr.
Même son de cloche chez Mohamed Bachiri, président par intérim de la CGEM, qui a souligné que «la Responsabilité sociale ou sociétale de l’entreprise (RSE) se positionne comme une démarche pour aller au-delà de la réglementation, par la mise en place de bonnes pratiques dépassant le simple respect de la loi. En effet, la RSE constitue un véritable outil de gestion de risques, qui s’appuie sur la prévention et l’anticipation, que ces risques soient juridiques, sociaux, environnementaux, de gouvernance ou de réputation, incluant également les risques de santé et de sécurité au travail (SST)».
Intervenant à cette occasion, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), a décliné quelques indicateurs de la situation de la SST qui demeure «très inquiétantes» au Maroc. À titre indicatif, a-t-il rappelé, «une moyenne de 45.000 accidents de travail est déclarée chaque année et quelque 3.000 travailleurs décéderaient chaque année suite à un accident de travail, seuls 25% des entreprises de plus de 50 salariés disposent d’un service médical du travail autonome, moins de 17% des entreprises ont créé un comité de sécurité…» Une situation qui appelle toutes les parties prenantes, notamment l’État et les entreprises, à redoubler d’efforts pour identifier des pistes d’amélioration. Il s’agit, entre autres, d’élaborer une politique nationale sur la SST, de renforcer l’arsenal juridique et les systèmes de contrôle, d’œuvrer pour le bien entre des salariés… Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général de l’UMT a plaidé, encore une fois, pour la création d’un observatoire des accidents de travail.
Cette neuvième édition a réuni d’éminentes personnalités de renommée nationale et internationale, qui ont répondu présent à l’invitation de la CMIM, à l’instar de Khalid Benghanem, directeur des ressources humaines et membre du directoire chez Taqa Morocco, Jean-Pascal Labille, SG de Solidaris (Belgique), François Fatoux, consultant RSE, Dr Iman Kandili, psychiatre. Le débat a porté sur deux thématiques de grande importance, à savoir «La gouvernance des risques de santé et sécurité au travail», «L’intelligence de la santé et de la sécurité dans la gestion du dialogue social et de la continuité du changement». Nous reviendrons plus en détail sur cette rencontre dans le Cahier Management & Carrière du lundi 9 décembre. 

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