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Le déficit budgétaire chinois se creuserait à 2,8% du PIB en 2019

Le déficit budgétaire chinois se creuserait à 2,8% du PIB en 2019
Les chiffres du PIB chinois, attendus le 21 janvier, devraient faire ressortir un ralentissement de la croissance à environ 6,6% en 2018 contre 6,9% en 2017.

Le déficit budgétaire chinois devrait se creuser encore cette année. Le ministère chinois des Finances va proposer pour 2019 un objectif de 2,8% du PIB, en hausse par rapport à celui de 2,6% fixé pour 2018, selon l’agence Bloomberg qui cite deux sources. Face au ralentissement de la croissance, le gouvernement chinois s’est engagé à renforcer encore le soutien à l’activité cette année après une série de mesures de relance décidées en 2018, notamment l’accélération de projets d’infrastructure, des baisses d’impôts ou la réduction du coefficient de réserves obligatoires des banques, rapporter l’agence Reuters qui cite Bloomberg. Le déficit devrait être toutefois limité par les émissions de dette des administrations locales pour financer des projets d’infrastructures. Celles-ci pourraient atteindre 2.000 milliards de yuan (255,2 milliards d’euros), contre 1.350 milliards l’an dernier, selon des économistes. En 2018, le gouvernement avait réduit l’objectif de déficit budgétaire à 2,6% contre 3% l’année précédente, sa première baisse depuis 2012. Cela ne l’a pas empêché de mener une politique de relance par le biais des émissions d’emprunts des collectivités locales. Les chiffres du PIB chinois, attendus le 21 janvier, devraient faire ressortir un ralentissement de la croissance à environ 6,6% en 2018 contre 6,9% en 2017. 
Les économistes tablent sur une poursuite de la décélération en début d’année avant que les mesures de soutien à l’activité ne commencent à porter leurs fruits. L’agence de notation Fitch a fait savoir, par ailleurs, qu’elle pourrait revoir sa note A+ de la Chine ou la perspective stable qui lui est attachée si le gouvernement cédait à la tentation d’une relance massive, comme cela a été le cas il y a 10 ans. «Si la réponse au ralentissement de la croissance est la même qu’au moment de la crise financière mondiale, cela nous obligerait à revoir la notation, car les déséquilibres macroéconomiques s’en trouveraient accrus, compte tenu du niveau d’endettement déjà élevé du secteur privé», a déclaré à Reuters James McCormack, chef analyste pour la dette souveraine chez Fitch. 

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