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Le déficit budgétaire se creuse à 37,7 milliards de DH à fin 2018

Le déficit budgétaire a renoué avec l’alourdissement en 2018, après un net allégement en 2017. Et ce, malgré une évolution des recettes ordinaires (15,5% à 266,9 milliards grâce à un versement exceptionnel) nettement plus rapide que celle des dépenses ordinaires (2,9% à 219,83 milliards). Le déficit du Trésor s’est ainsi élevé à 37,7 milliards de DH à fin 2018, contre un déficit de 35,7 milliards un an plus tôt.

L’Exécutif n’est pas arrivé à réduire le déficit budgétaire en 2018. Bien au contraire, le déficit du Trésor s’est creusé de deux milliards de DH, passant à 37,7 milliards au cours de l’année dernière, selon la situation provisoire de l’exécution de la loi de Finances arrêtée par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Et ce, au moment où le solde ordinaire est positif de 23,1 milliards contre un solde positif de 17,4 milliards un an auparavant. Ce solde s’est même amélioré davantage, devenant positif de 47,1 milliards, si l’on prend en compte un versement exceptionnel de 24 milliards effectué à partir du compte d’affectation spéciale intitulé «Compte spécial des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe» au profit du Budget général.
Le déficit budgétaire s’est aggravé même si les dépenses ordinaires ont évolué à un rythme nettement plus lent que celui des recettes ordinaires. Ces dernières se sont, en effet, accrues de 15,5% compte tenu de ce versement exceptionnel, s’établissant à 266,9 milliards. Sans ce versement, les recettes ordinaires ont enregistré une hausse de 5,1%. L’accroissement des recettes ordinaires est dû à l’augmentation des recettes non fiscales de 114,8% à 50,54 milliards, des impôts directs de 2,6% à 96,57 milliards, des droits de douane de 12,9% à 9,87 milliards, des impôts indirects de 5% à 94,26 milliards et des droits d’enregistrement et de timbre de 4,6% à 15,63 milliards.  
Globalement, les recettes fiscales ont atteint 216,4 milliards à fin décembre 2018, en hausse de 4,2%. Leur évolution émane de l’amélioration des recettes douanières de 5,7% à 64,3 milliards et de la fiscalité domestique de 3,3% à 139,4 milliards. Les recettes de cette dernière sont soutenues notamment par les recettes générées par la TVA à l’intérieur qui se sont établies à 27,2 milliards, soit une hausse de 4,8% à fin décembre 2018 et par les recettes de l’IR qui se sont appréciées de 4,4% à 42 milliards.  Par contre, les recettes de l’impôt sur les sociétés ont diminué de 0,2% à 50,9 milliards à fin 2018. S’agissant des dépenses ordinaires, elles ont crû de 2,9% à 219,83 milliards. Leur croissance des dépenses ordinaires émises en hausse de 2,9% est due à la hausse de 1% des dépenses de personnel à 105,99 milliards, de 1,1% des charges en intérêts de la dette à 27 milliards, à la diminution de 2,1% des émissions de la compensation à 13,7 milliards. En ce qui concerne les dépenses d’investissement émises au titre du budget général, elles se sont chiffrées à 67,8 milliards à fin décembre 2018, en accroissement de 1,2%, suite à l’augmentation des dépenses des ministères de 2,2% et à la diminution des charges communes de 1%. Les dépenses d’investissement tiennent compte du versement aux comptes spéciaux du Trésor d’un montant de 15,8 milliards contre 15,2 milliards en 2017. 

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