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Les députés britanniques tranchent aujourd’hui sur le sort du Brexit

Les députés britanniques cherchent un plan B pour le Brexit, après avoir voté pour reprendre en main le processus de sortie de l’Union européenne, infligeant une nouvelle défaite à la Première ministre conservatrice, Theresa May.

Les députés britanniques tranchent aujourd’hui sur le sort du Brexit
La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé qu’elle s’opposerait au choix des députés si celui-ci entrait en contradiction avec les engagements de son parti en faveur d’une sortie du marché unique et de l’union douanière. Ph. AFP

Les élus ont adopté un amendement leur permettant d’organiser, ce mercredi, une série de votes indicatifs sur la forme que doit prendre le Brexit. Le maintien dans le marché unique, un nouveau référendum, voire l’annulation de la sortie de l’Union européenne (UE) pourraient figurer parmi les scénarios examinés. Cette «prise de contrôle» du processus du Brexit par les députés, la semaine où le Royaume-Uni était censé quitter l’UE, constitue la énième humiliation pour Mme May, plus affaiblie que jamais, titraient les médias britanniques. Le Royaume-Uni aurait théoriquement dû quitter l’UE vendredi 29 mars. Mais faute d’avoir pu rallier les députés derrière l’accord de divorce qu’elle a péniblement négocié avec Bruxelles, Theresa May a été contrainte de demander aux dirigeants de l’UE un report de cette échéance historique, fixée désormais au 12 avril au plus tôt. Un peu moins de trois ans après le référendum de juin 2016, les différentes options de sortie de l’UE reviennent donc sur la table. Affront supplémentaire pour Theresa May, dont l’autorité était déjà bien fragile, trente députés conservateurs ont défié lundi les consignes de vote de leur parti et soutenu l’amendement et trois secrétaires d’État ont annoncé leur démission dans la soirée, portant à près d’une trentaine le nombre de démissions au sein de son gouvernement depuis les élections générales de juin 2017.

Un porte-parole du ministère chargé du Brexit a déjà réagi en mettant en garde contre «un dangereux et imprévisible précédent», appelant les députés à faire preuve de «réalisme». Le référent Brexit au Parlement européen, Guy Verhofstadt, y voit au contraire une occasion pour le Parlement de s’exprimer en faveur d’un divorce plus doux, avec le maintien de liens étroits après le Brexit. C’est «une opportunité de forger une coopération transpartisane conduisant à une déclaration politique renforcée et une relation future plus proche».
Ces votes n’ont pas de valeur contraignante pour le gouvernement et Theresa May a annoncé qu’elle s’opposerait au choix des députés si celui-ci entrait en contradiction avec les engagements de son parti en faveur d’une sortie du marché unique et de l’union douanière. 
«Je ne peux promettre que le gouvernement mettra en œuvre le résultat des votes tenus par la Chambre. Mais je m’engage à participer de façon constructive à ce processus», a-t-elle déclaré lundi avant le vote. Mme May n’a, elle, pas abandonné l’idée de faire adopter son accord de divorce conclu en novembre avec Bruxelles. 

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