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Destitution de Trump : les auditions publiques commencent, la bataille s’intensifie

La lutte entre Donald Trump et les démocrates s’est déplacée mercredi sous l’œil des caméras, avec les premières auditions publiques au Congrès dans le cadre de l’enquête visant à destituer le Président républicain, soupçonné d’abus de pouvoir.

Destitution de Trump : les auditions publiques  commencent, la bataille s’intensifie
M. Trump n’est que le troisième Président de l’Histoire américaine à être visé par une procédure de destitution. Aucun n’a jamais été démis de ses fonctions. tttttttttt Ph. AFP

«Mascarade», «chasse aux sorcières délirante» et même tentative de «coup d’État» : combatif, Donald Trump dénonce les investigations démocrates sur l’affaire ukrainienne, jurant de laver cet «affront» dans les urnes en remportant un second mandat lors de la présidentielle de novembre 2020. Face aux républicains qui les accusent d’organiser un spectacle, les démocrates se disent «soucieux de la tâche solennelle et historique» qui leur incombe depuis l’ouverture, fin septembre, de l’enquête à la Chambre des représentants, qu’ils contrôlent. Après six semaines d’auditions dans la discrétion du huis clos, les démocrates veulent offrir ces témoignages en direct aux Américains afin qu’ils découvrent «les informations de première main sur les méfaits du Président». Ils soupçonnent Donald Trump d’avoir fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle enquête sur l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, bien placé pour l’affronter dans la course à la Maison-Blanche en 2020. Comme levier, le milliardaire aurait suspendu une aide militaire de quelque 400 millions de dollars destinée à Kiev, et mis dans la balance une possible invitation du nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison-Blanche.

Au cours d’une conversation téléphonique le 25 juillet, dont le compte-rendu a été publié par la Maison-Blanche, M. Trump a bien demandé à son homologue ukrainien de «se pencher» sur Joe Biden et son fils, Hunter. Cet appel avait alarmé plusieurs responsables de la Maison Blanche et au sein des services de renseignement, au point qu’un lanceur d’alerte, agent de la CIA, avait décidé d’en alerter sa hiérarchie, faisant éclater le scandale au grand jour. Les deux témoins attendus en public mercredi ont déjà livré leurs versions à huis clos aux parlementaires. Le 22 octobre, William Taylor avait indiqué avoir appris que l’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, avait bien expliqué aux Ukrainiens, en septembre, que «l’argent pour l’aide sécuritaire ne serait pas débloqué tant que le président Zelensky ne s’engagerait pas à lancer l’enquête sur Burisma», le groupe gazier qui comptait Hunter Biden dans son conseil d’administration. Quant à George Kent, il avait révélé aux enquêteurs parlementaires, le 15 octobre, avoir alerté sa hiérarchie dès la mi-août sur les pressions exercées pour que Kiev enquête sur les Biden.
Outre l’abus de pouvoir, les démocrates veulent savoir si la Maison-Blanche a tenté de faire entrave à l’enquête du Congrès et/ou de dissimuler des indices. 

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