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Des stars comme Jessica Alba, Diana Ross, le DJ rappeur italien Giovanetti ainsi que le gotha des célébrités, des journalistes et des personnalités marocaines et étrangères ont assisté le 29 avril à Marrakech à la présentation de la nouvelle collection Dior : Croisières 2020. Point de rencontre de l’Europe et de l’Afrique, cette collection est un dialogue culturel des savoir-faire entre la maison Dior, les artistes et les artisans.
Pour ce défilé, la directrice artistique de la maison de mode, Maria Grazia Chiuri, a choisi le wax. Ce tissu africain en coton a défilé sous ses plus belles formes et couleurs dans le beau palais Badii transformé en un site des mille et une nuits pour l’occasion. Pour célébrer l’Afrique avec enthousiasme, la créatrice italienne a collaboré avec l’entreprise Uniwax, en Côte d’Ivoire. Elle s’est fait aussi accompagner de l’anthropologue Anne Grosfilley, spécialiste mondiale du wax. En créant cette collection, la maison Dior ne s’est pas contentée de lancer une nouvelle tendance, mais a rappelé l’importance de l’ouverture culturelle.
Maria Grazia Chiuri a voulu dialoguer avec le territoire et l’imaginaire du Maroc, point de rencontre entre la Méditerranée, l’Europe et l’Afrique. À l’image d’un «common ground», cette collection a présenté des inspirations artistiques, géographiques et historiques africaines. Marrakech a ainsi témoigné de la réinterprétation des codes Dior. Sur le podium, on a vu défiler des mannequins de différentes origines avec des tenues associant les motifs traditionnels de Dior (toile de Jouy, cartes de tarot) et des imprimés renvoyant à la nature africaine. Assis sur des canapés purement marocains, avec des coussins imprimés au henné, faits spécialement pour cet événement par l’association de tisserandes et de potières du Maroc, Sumano, les invités étaient étonnés par la splendeur du spectacle. Les silhouettes défilant sur des magnifiques «hsira» portaient l’Afrique, la Méditerranée, la puissance de la nature, la créativité de Dior, des dialogues culturels et une mémoire collective.
Telle une mappemonde, la collection Croisière 2020 a mis en lumière le travail de plusieurs créateurs reconnus en Afrique, comme Pathé Ouédraogo, dit Pathé’O. Ce créateur connu pour son attachement à la mode made in Africa s’est vu confier par Maria Grazia Chiuri la confection d’une chemise, une pièce exclusive à travers laquelle il rend hommage à Nelson Mandela. La créatrice romaine a aussi collaboré avec Grace Wales Bonner, la styliste jamaïco-anglaise, et Mickalene Thomas, l’artiste afro-américaine pour réinterpréter l’icône du New Look : une veste Bar et une jupe en treillis coloré. Stephen Jones, le chapelier de Dior a, quant à lui, imaginé plusieurs coiffes. Il a travaillé avec les créatrices Martine Henry et Daniella Oseladewa.
Autre belle rencontre culturelle : pour la scénographie, Maria Grazia Chiuri a collaboré avec Sumano, une association qui vise à préserver et promouvoir le savoir-faire ancestral des tisserandes et des potières du Maroc. Sumano a conçu un manteau tissé et peint à la main. Pour le décor du défilé, les femmes de l’association ont fait des céramiques et des tissus qui ont ponctué l’architecture d’exception du palais El Badii. Cette magnifique soirée s’est terminée par un concert de la légende du soul américaine, Diana Ross.
Reportage photo Aissa Saouri
