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Spécial Fête du Trône / La diversification des partenaires, un choix stratégique de la Diplomatie Royale

Spécial Fête du Trône / La diversification des partenaires, un choix stratégique de la Diplomatie Royale

Depuis son accession au Trône de ses glorieux ancêtres, S.M. le Roi Mohammed VI s’est employé à redessiner les contours de la diplomatie marocaine et à asseoir les bases d’une politique étrangère en phase avec les mutations de la scène internationale et les nouvelles donnes de la géopolitique mondiale. Renforcement du rayonnement Royaume, de son action et de sa place dans le concert des nations, promotion des valeurs de paix et de solidarité, développement de la coopération Sud-Sud, engagement dans l’effort mondial de lutte contre le terrorisme…, voilà qui résume la vision qui sous-tend les relations extérieures du Maroc depuis l’avènement du nouveau règne.
C’est dans cette optique que le Souverain a fait le choix, très judicieux du reste, de l’ouverture sur tous les acteurs des relations internationales et de la diversification des partenaires. Ainsi, outre le renforcement des relations de coopération avec les partenaires privilégiés du Royaume, notamment la France et l’Espagne et dans une large mesure avec l’Union européenne, le Maroc a tenu à développer des partenariats stratégiques avec d’autres acteurs incontournables sur la scène internationale, notamment les grandes puissances.

États-Unis d’Amérique
Avec les États-Unis d’Amérique, il entretient des relations solides qui tiennent compte des priorités respectives des deux pays dans le cadre du Dialogue stratégique. Ce cadre de coopération traduit la volonté des deux parties de renforcer, d’enrichir et d’approfondir les relations bilatérales, à travers un partenariat rénové, mutuellement avantageux. Le Dialogue stratégique porte sur quatre grands axes discutés au sein de quatre groupes de travail : le groupe politique, le groupe sécuritaire, le groupe économique, commercial et financier et le groupe culturel et éducatif. Ce dialogue permet de faire le bilan des actions réalisées, d’évaluer la coopération bilatérale et de dresser l’état d’avancement relatif à l’ensemble des domaines d’action commune. Il permet également de tracer les orientations futures pour la promotion et le renforcement de cette coopération grâce au ciblage d’actions précises à mettre en œuvre. Le partenariat stratégique a été renforcé par la visite officielle effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 22 novembre 2013, à Washington à l’invitation de l’ancien Président américain, Barack Obama.

Fédération de Russie
Avec la Fédération de Russie, le Maroc entretient des relations tout aussi stratégiques. La visite officielle effectuée en mars 2016 par S.M. le Roi dans ce pays a permis de relancer la coopération entre Rabat et Moscou à la faveur des 16 conventions de coopération bilatérale signées devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. Une année plus tard, en octobre 2017, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a souligné à Rabat l’intérêt que porte son pays à l’approfondissement du partenariat stratégique avec le Royaume du Maroc. Dans une allocution prononcée à l’occasion de la réunion de travail élargie aux délégations de hauts responsables marocains et russes, M. Medvedev s’est félicité du fait que le partenariat stratégique, renforcé depuis la première visite de Sa Majesté le Roi en Russie en 2002, se développe «sur des bases très stables et solides».
Pour rappel, cette réunion de travail élargie a été marquée par la signature de onze accords de partenariat bilatéral de nature à renforcer l’arsenal juridique régissant le partenariat stratégique maroco-russe. Ces accords portent notamment sur le renforcement de la coopération douanière, agricole, militaire, diplomatique, administrative, commerciale et culturelle, et couvrent également l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

La République populaire de Chine
La visite effectuée en mai 2016 par S.M. le Roi Mohammed VI en Chine, et qui a été couronnée par la signature d’un partenariat stratégique, a insufflé une véritable dynamique aux relations de coopération entre les deux pays. À telle enseigne que l’axe Rabat-Pékin est considéré comme un élément incontournable dans la mise en œuvre de la stratégie «la Ceinture et la Route» et dans la mise en place du partenariat sino-africain. Dans un message adressé à S.M. le Roi à l’occasion du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et la Chine, le Président chinois, Xi Jinping, a exprimé sa volonté d’approfondir la coopération avec le Maroc, tous domaines confondus, dans le cadre de cette stratégie.
M. Jinping a fait part du grand intérêt qu’il porte au renforcement des relations sino-marocaines, réitérant sa volonté d’œuvrer de concert avec le Souverain pour la consolidation de la confiance politique mutuelle et le raffermissement de la coopération. Le Président chinois a dit veiller aussi à mener des efforts de concert avec S.M. le Roi en vue de la mise en œuvre des résultats du Sommet de Pékin sur la coopération Chine-Afrique, au service d’un développement nouveau et durable des relations de partenariat stratégique entre les deux pays.
De son côté, S.M. le Roi Mohammed VI a fait part de Sa ferme détermination à œuvrer de concert avec le Président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, pour le renforcement du partenariat stratégique Maroc-Chine et son extension vers de nouveaux secteurs prometteurs. «Tout en saluant les acquis engrangés en faveur du développement des relations sino-marocaines, Je tiens à assurer Votre Excellence de Ma ferme détermination à œuvrer, de concert avec Vous, au renforcement du partenariat stratégique entre nos deux pays et son extension vers de nouveaux secteurs prometteurs», a dit le Souverain dans un message adressé au Président chinois à l’occasion du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques sino-marocaines.

La République de l’Inde
Les relations entre le Maroc et l’Inde sont multiséculaires. Fort de cet héritage riche, Rabat et New Delhi aspirent à les relancer sur la base d’un partenariat mutuellement bénéfique. 
Il faut dire que depuis la visite historique qu’avait effectuée S.M. le Roi 
Mohammed VI dans ce pays asiatique, en février 2001, les relations bilatérales ont connu une impulsion sans précédent. Cette visite a ouvert la voie à la signature de nombreux accords de coopération dans les domaines politique, économique et culturel, à la création d’une commission économique mixte et à la mise en place d’un forum économique. À l’évidence, les responsables des deux pays veulent hisser les relations bilatérales au niveau d’un partenariat stratégique global.
Le Royaume peut à juste titre jouer le rôle de tremplin pour l’Inde vers un marché plus vaste grâce à sa présence et son expérience en Afrique, en particulier dans l’ouest du continent. 
Le Maroc est en effet l’un des rares pays où les investisseurs étrangers jouissent des mêmes facilités et privilèges que leurs homologues locaux, y compris le droit à la propriété foncière. Il pourrait être également une des portes d’entrée stratégiques de l’Inde vers les pays de l’Europe, ainsi que les États-Unis, vu qu’il a signé des accords de libre-échange avec ces pays.
Le discours prononcé par S.M. le Roi Mohammed VI lors du troisième Sommet du Forum Inde-Afrique, en octobre 2015, a insisté en particulier sur les convergences qui lient le Royaume et ce grand pays, à savoir la recherche et la mise en œuvre d’un modèle de développement et un socle de valeurs et de positions à l’international autour de la paix, de la légalité internationale et du respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale des États. Le Souverain avait exprimé dans le même discours Sa considération pour la position «constructive» de l’Inde au sujet de la question du Sahara marocain et pour son soutien au processus mené par l’ONU pour le règlement de ce conflit artificiel.

Association des nations de l’Asie du Sud-Est
Depuis 2008, le Maroc s’est engagé dans une politique visant à renforcer les relations avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN, 10 pays) à travers sa candidature au statut de Partenaire de dialogue sectoriel (SDP) qui permet un cadre de coopération avancée avec ce groupement régional majeur en Asie. 
Après l’adhésion au Traité d’amitié et de coopération (TAC) de l’ASEAN en 2016, la diplomatie marocaine a engagé en 2018 une nouvelle démarche ambitieuse pour conclure ce pacte de partenariat avancé à même de permettre au Royaume de se positionner dans un espace économique des plus dynamiques au monde. En février 2018, le Maroc a présenté devant le comité des représentants permanents (CRP) des pays membres de l’ASEAN le Plan d’action de la candidature du Maroc au statut de partenaire de dialogue sectoriel. Depuis, la diplomatie marocaine a enchaîné une série d’initiatives pour donner corps à cette candidature et étoffer les contacts avec les pays membres de l’ASEAN, tant au niveau bilatéral qu’au niveau des institutions de ce groupement. À la faveur d’une action diplomatique soutenue en 2018, la candidature du Maroc au statut SDP semble bien partie pour aboutir. Car plusieurs pays membres de l’ASEAN ont déjà déclaré officiellement, courant 2018, leur soutien à la candidature du Maroc au statut de Partenaire de dialogue sectoriel. 
Il s’agit du Cambodge, du Laos et du Myanmar qui représentent avec la Thaïlande près de 40% de l’ASEAN.
Étant le premier pays arabe et africain à postuler à un tel statut de partenariat, le Royaume ne manquera pas de susciter l’intérêt du groupement asiatique en tant que partenaire doté d’une position stratégique entre deux continents, l’Europe et l’Afrique, et au carrefour des grandes routes maritimes du commerce international, sans oublier les accords de libre-échange conclus par le Royaume qui offrent un accès à de grands marchés au niveau mondial.

Amérique centrale et Caraïbes
Longtemps considérés comme un fief des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, les pays d’Amérique centrale et des Caraïbes reconsidèrent l’un après l’autre leur politique extérieure à l’égard du Maroc et leur position à l’égard de sa souveraineté sur ses provinces sahariennes. Le dernier exemple en date, celui du Salvador, est fort éloquent à ce titre. À la faveur d’une diplomatie agissante et pragmatique, le Royaume parvient à contrer la propagande mensongère et fallacieuse qui a longtemps induit ces pays en erreur.
Des actions constantes et régulières ont été menées ces dernières années pour la consolidation de relations de coopération avec les pays de cette région du monde, à travers l’échange de visites entre les responsables des deux parties et la signature de divers accords de coopération, outre la concertation politique sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. L’intérêt croissant porté au renforcement de cette coopération se manifeste à travers la présence notable comme partenaire et membre observateur dans plusieurs instances à caractère régional en Amérique latine et dans les Caraïbes, comme l’Organisation des États américains (OEA), le Sommet ibéro-américain, l’Association des États de la Caraïbe (AEC), le Parlement andin, l’Alliance du pacifique, le système d’intégration centraméricain (SICA) et l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO). Le Royaume est présent aussi au sein des Parlements d’Amérique centrale (Parlacen) et d’Amérique latine (Parlatino), ainsi que dans plusieurs Forums comme celui des présidents des Parlements d’Amérique centrale et des Caraïbes (FOPREL).

Coopération Sud-Sud
Pour le Royaume, la coopération Sud-Sud n’est pas un simple slogan. C’est un des axes majeurs de sa politique extérieure. Il s’agit d’un engagement ferme en faveur du partenariat avec les pays en voie de développement, notamment dans le continent africain. 
À partir des années 2000, une nouvelle approche a été adoptée basée sur un nouveau paradigme en matière de coopération, englobant les dimensions politiques, culturelles, spirituelles et économiques. Pour le Royaume, le partage des savoir-faire et des expertises, sans condescendance ni arrogance, fait partie des engagements de la diplomatie marocaine. Les nombreuses visites effectuées par le Souverain dans plusieurs pays africains et les succès éclatants qu’elles ont rencontrés ont scellé cette orientation en lui donnant une dimension concrète. Le retour historique du Maroc à l’Union africaine a prouvé également l’engagement sans faille du Royaume pour l’Afrique et son souci d’apporter des solutions intelligentes et pragmatiques aux défis auxquels fait face le continent.
À cet égard, le projet structurant du gazoduc qui reliera le Nigeria au Maroc constitue un modèle de coopération régionale qui profitera à onze pays africains. Ce projet structurant ne se limite pas au transport du gaz entre deux pays frères, mais constituera aussi une source d’énergie essentielle pour les pays de la région, et contribuera également à accroître leur compétitivité économique et à stimuler leur essor industriel. Il y a lieu de rappeler qu’en marge de la Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), tenue à Marrakech, le Maroc a convoqué un «Sommet africain de l’action» pour prendre à bras le corps les problématiques des défis climatiques qui se posent pour l’Afrique et pour atteindre, à terme, un développement durable qui préserve les ressources naturelles du continent. 

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