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La diversité et la mixité sociale au centre d’un débat organisé par le CCME

Les Marocains sont un exemple d’intégration dans les sociétés d’accueil. Ce modèle a fait l’objet d’une conférence organisée dimanche dernier par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Pour Najat Vallaud-Belkacem, «c'est une richesse que d’avoir une communauté de plusieurs millions installée dans plus de 100 pays dans le monde».

La diversité et la mixité sociale au centre d’un débat organisé par le CCME
De gauche à droite, Abdellah Boussouf, Mohamed Laaraj, Najat Vallaud-Belkacem et Roland Ries.

La mixité sociale et ethnique est une vraie richesse qui favorise l'évolution des peuples. C’est ce qu’a affirmé l'ancienne ministre de l'Éducation et femme politique française, Najat Vallaud-Belkacem, dimanche dernier à Casablanca. Intervenant lors d'une rencontre sur «La gestion de la diversité dans la cité», organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) dans le cadre de la 25e édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (SIEL-2019), la femme politique française d’origine marocaine a tenu à souligner que dans le cas du Maroc, «c'est une richesse d’avoir une communauté de plusieurs millions installée dans plus de 100 pays dans le monde».
Poursuivant son intervention en présence de plusieurs responsables marocains, dont le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, l’ancienne ministre française a souligné que beaucoup de gens se sentent en insécurité culturelle dans leurs pays et craignent l'arrivée de gens différents qui peuvent remettre en cause leur identité culturelle. «Cette crainte est le résultat du discours haineux véhiculé par les responsables politiques, le traitement médiatique qui manque d'objectivité et l'influence des réseaux sociaux qui alimentent la peur et enferment les gens dans des bulles», a-t-elle fait observer.
Intervenant également lors de cette rencontre, le maire de la ville de Strasbourg, Roland Ries, a rappelé que «sans la diversité, il n’y aurait pas de dialogue possible». Pour ce responsable, cette notion qui «ne peut en aucun cas susciter la haine, si ce n’est à cause de la peur de l'imposition d'une culture ou d'une religion, qui émane en effet d’une faiblesse que l’on reconnaît dans le recours à la force». Mettant en avant sa vision du vivre-ensemble religieux, M. Ries a rappelé avoir «fait le choix de le mettre à l'œuvre dans une ville comme Strasbourg, notamment en ce qui concerne la religion musulmane, avec comme chef de file le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf, pour le projet de création de la Grande Mosquée de Strasbourg».
Présent également lors de cette rencontre, le responsable marocain a rappelé quant à lui l’importance de l’immigration dans le processus de l’évolution des sociétés. Selon M. Boussouf, «l’immigration a permis le dialogue entre les pays et les continents à travers l’histoire». Dans ce sens, il a affirmé que «les Marocains du monde sont aujourd’hui une valeur ajoutée indéniable et incontournable de part et d’autre des frontières». «Dans une enquête que nous avons réalisée, nous avons constaté que la démarche de l'intégration des Marocains du monde dans les sociétés d'accueil est irréversible», a-t-il relevé. 

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