Donald Trump a dénoncé le «racisme» et le «suprémacisme blanc» qu’il est lui-même accusé d’alimenter, après les deux fusillades ayant fait 31 morts au total ce week-end aux États-Unis, dont 22 à El Paso, au Texas. Le carnage perpétré samedi à El Paso, par un tireur de 21 ans qui s’est ensuite rendu à la police, est traité comme un cas de «terrorisme intérieur» dans une ville à forte majorité latino-américaine. Son auteur, Patrick Crusius, avait mis en ligne avant de passer à l’acte un manifeste dans lequel il dénonçait une «invasion» hispanique au Texas. Un mot régulièrement utilisé par Donald Trump dans sa rhétorique anti-immigrants, que ses opposants ont sévèrement critiqué ces derniers jours. L’ancien président démocrate Barack Obama a appelé à «rejeter fermement les discours (...) normalisant les sentiments racistes».
Le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard a qualifié la fusillade d’El Paso, où il était en visite, d’«acte de terrorisme contre les Mexicains». Donald Trump a appelé lundi dans son allocution matinale à mieux «agir face aux signes précurseurs» de violence. Il a réclamé une loi qui permettrait de retirer leur arme à des personnes identifiées, notamment par des membres de leur famille, comme présentant un danger pour elles-mêmes ou les autres. Il a également indiqué avoir demandé au ministère américain de la Justice de travailler à une loi garantissant l’exécution «rapide» des auteurs de «crimes motivés par la haine» et de «tueries de masse». Il avait appelé plus tôt sur Twitter à une meilleure vérification des antécédents des personnes souhaitant acheter des armes à feu, tout en voulant coupler cette mesure à «une réforme migratoire urgemment nécessaire». Mais le président, qui est soutenu par la NRA, le puissant lobby américain des armes à feu, a insisté sur le rôle néfaste que jouerait selon lui internet dans le passage à l’acte de personnes souffrant de troubles mentaux.
Donald Trump dénonce le «racisme» et le «suprémacisme blanc»
LE MATIN
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06 Août 2019
À 17:23