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Donald Trump : «il est temps» de mettre fin à la guerre

Après 17 ans, des milliers de morts civils et militaires et plus de mille milliards de dollars dépensés, «il est temps», selon le Président américain Donald Trump, de mettre fin à la guerre en Afghanistan.

Donald Trump : «il est temps» de mettre fin à la guerre
Avec seulement 14.000 hommes en Afghanistan contre plus de 100.000 sous Obama, des observateurs jugent que les États-Unis ont maintenant moins l'avantage dans les discussions avec les talibans. Ph. DR

«L'heure est venue d'au moins essayer de parvenir à la paix», a lancé le Président américain Donald Trum lors de son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès. L'idée de mettre un terme à l'engagement militaire américain en Afghanistan est appuyée chez les républicains comme les démocrates. De nombreux Américains disent en avoir assez de ce conflit lointain dans lequel des milliers de civils afghans et 2.400 soldats américains sont morts. Mais certains mettent en garde contre un retrait précipité. Pour Ryan Crocker, ancien ambassadeur américain à Kaboul, la volonté de M. Trump de se retirer d'Afghanistan est comparable aux pourparlers de paix de Paris pendant la guerre du Vietnam, quand les États-Unis tentaient désespérément de mettre fin au conflit. «À l'époque comme aujourd'hui, il était clair qu'en allant à la table (des négociations) nous étions en train de nous rendre ; nous étions juste en train de négocier les termes de notre reddition», a écrit M. Crocker dans le «Washington Post». L'ancien président Barack Obama, en partie élu sur la promesse de mettre fin à la guerre, avait essayé de parvenir à un accord avec les talibans, mais avait vu ses efforts s'effondrer et le groupe reprendre des forces. Sous l'administration Trump, Washington discute encore avec les talibans. C'est l'émissaire spécial Zalmay Khalilzad qui mène les discussions. Et selon lui, les talibans se sont engagés à faire en sorte que l'Afghanistan ne soit plus jamais une plateforme pour des individus ou des groupes terroristes internationaux. Mais pour Thomas Joscelyn, de la Fondation pour la défense des démocraties, les États-Unis doivent se méfier des talibans, qui ont par le passé fait marche arrière sur leurs engagements. Pour que les pourparlers aient une chance d'aboutir, il est impératif, d'après lui, que les talibans dénoncent Al-Qaïda, le groupe jihadiste extrémiste qui opérait en Afghanistan dans les années 1990 et a mené les attentats du 11-Septembre. Avec seulement 14.000 hommes en Afghanistan contre plus de 100.000 sous Obama, des observateurs jugent que les États-Unis ont maintenant moins l'avantage dans les discussions. Mais pour Stephen Biddle, professeur à l'Université de Columbia, les talibans eux aussi voient leur pouvoir d'influence menacé, car la situation sécuritaire est si mauvaise qu'ils craignent que le pays ne se divise en plusieurs factions, comme en Syrie. 

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