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Driss Khrouz : «Malgré leur différence, les cultures constituent des sources inépuisables de sagesses, de paix et de prospérité»

Dans la grande salle de la préfecture Fès Médina-Batha, le Forum de Fès débattra, les 15 et 16 juin, de la thématique «Fès à la confluence des cultures». Cet intitulé a été choisi spécialement pour la 25e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde, afin de célébrer cette ville à travers tout ce qu’elle apporte comme richesse culturelle et musicale, depuis un quart de siècle d’existence de cet événement grandiose.

Driss Khrouz : «Malgré leur différence, les cultures constituent des sources inépuisables de sagesses, de paix et de prospérité»

Selon le directeur général du Festival, Driss Khrouz, «le thème principal de cette édition représente un hymne à la culture, à la musique et à la ville de Fès qui porte ce magnifique événement depuis un quart de siècle». Et ce toujours dans le souci de savoir comment ce festival peut accompagner l’évolution du monde à partir de Fès, tout en évoquant d’autres lieux et contrées. C’est un prétexte pédagogique, comme l’indique M. Khrouz, pour poser les bonnes questions autour des politiques culturelles et de la culture de la politique. «Ainsi, la confluence des cultures consacrée par ce bel itinéraire du festival de Fès sera notre source d’inspiration. Elle sera ce souffle qui nous permettra de débattre et d’écouter d’éminentes personnalités qui irriguent par leurs idées et par leurs créations cette culture de la paix, cette valeur de respect et de reconnaissance de tout ce qui alimente toutes les formes vertueuses de la spiritualité. En somme, tout ce qui donne un sens aux connaissances et que valide la conscience humaniste se retrouve dans ce choix», ajoute M. Khrouz. Il ne manque pas de préciser qu’à travers le Forum, les participants essayent de parcourir certaines distances, en se posant des questions pour savoir qu’elles sont les valeurs qui continuent d’exister, celles qui se sont dégradées et qu’on doit revoir. «Sachant que la culture trace et retrace ce cheminement difficile et long brassé par des milliers d’années de commerces, de guerres, de mouvements des populations et des idées et de leurs mélanges qui font que tout ce qui est chez les uns et chez les autres est le résultat de patrimoines communs de l’humanité», explique le directeur général du festival. Et d’ajouter qu’au-delà des formes, des fonctionnalités et des typologies des cultures, toutes partent de cette nécessaire gestation de notre humanité dans des sociétés connectées les unes aux autres par leurs emprunts, leurs proximités, leurs conflits et leurs différences. «Car, convaincus que nous sommes que la culture ouvre des passerelles durables et pérennes que toutes les sociétés peuvent utiliser pour leurs propres intérêts en fonction des rythmes et des expressions qui sont les leurs. Que les croyances, les langues, les histoires, les modes de vie ainsi que les us et coutumes soient différents, elles n’en constituent pas moins des sources inépuisables de sagesses, de paix et potentiellement de prospérité», renchérit Driss Khrouz. Ainsi, pour en discuter et en débattre plus amplement, il a articulé ce Forum autour de trois axes, notamment «La connaissance avant le jugement ; l’idée avant l’opinion», «Les nécessaires fondamentaux d’un dialogue entre les cultures» et «Les modes de vie dans les cités traditionnelles (médinas et autres) et les valeurs spirituelles de respect sous-jacentes». Et ce partant du fait que l’ensemble des activités, c’est-à-dire le festival et le Forum, sont conçues pour offrir au public marocain un programme raffiné, «parce que nous considérons que notre public comprend et celui qui ne comprend doit comprendre. Le spirituel n’est pas que le religieux. Nous devons être humbles et formés et nous ouvrir sur les autres, pour apprendre sur eux et eux sur nous. Nous devons écouter les autres quitte à ne pas être d’accord. Car le dialogue c’est connaître l’autre pour dire après son avis. C’est pour cela que chaque scène présente un type à part de musique». 

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