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Le droit à l’eau et la sécurité hydrique gravement menacés par l’usage intensif

Le Conseil économique, social et environnemental vient de tirer la sonnette d’alarme au sujet de la problématique de la surexploitation des ressources hydriques. Dans son premier numéro «Alerte-CESE», l’instance aux destinées desquelles préside Ahmed Reda Chami appelle à entreprendre des mesures urgentes pour préserver cette ressource et à amorcer une réponse politique urgente à la fois protectrice et valorisante de la ressource, mais également novatrice et inspirée des meilleures pratiques en matière de gouvernance.

Le droit à l’eau et la sécurité hydrique gravement menacés  par l’usage intensif
Le droit à l’eau et la sécurité hydrique sont gravement menacés par l’usage intensif. C’est la principale conclusion à laquelle est parvenu le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans le cadre de la réflexion engagée dans son premier rendez-vous thématique «Alerte-CESE». Dans ce document, le Conseil affirme que la demande en eau au Maroc est aujourd’hui supérieure à la quantité disponible en ressources annuelles renouvelables d’eau douce. Cette ressource vitale se fait d’ailleurs de plus en plus rare dans notre pays, puisque la situation au Maroc est plus alarmante que dans les pays en situation de pénurie hydrique. En effet, les ressources en eau sont actuellement évaluées à moins de 650 m³/habitant/an, dans notre pays contre 2.500 m³ en 1960 et devraient baisser en deçà de 500 m³ à l’horizon de 2030, alors qu’un pays est considéré en situation de pénurie hydrique lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1.000 m³/habitant/an.

Mais en dépit de la rareté de cette ressource, l’eau continue d’être surexploitée et gaspillée, déplore le Conseil. Malgré l’extrême gravité de la situation, la surexploitation des ressources en eau, notamment des nappes souterraines, s’accentue dans notre pays, faisant fi des autorisations imposées par la loi, alors que les pouvoirs publics sont dans l’incapacité de mettre en place des moyens de contrôle efficaces.

Le Conseil estime ainsi que la sécurité hydrique devient, par conséquent, une priorité pour le Maroc aujourd’hui et pour les années à venir ; d’où la nécessité de trouver une réponse politique urgente à la fois protectrice et valorisante de la ressource, mais également novatrice et inspirée des meilleures pratiques en matière de gouvernance. Cette nouvelle politique devrait prendre en compte selon cette instance constitutionnelle, trois grandes catégories d’action, issues des rapports et avis du CESE. Ces actions concernent l’élaboration des mesures de sensibilisation urgentes pour agir sur le comportement des usagers. Le Conseil met également l’accent sur l’importance d’élaborer des mesures d’ordre institutionnel et réglementaire ainsi que des mesures d’ordre stratégique pour une meilleure allocation des investissements dans le domaine de l’eau. 

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