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Une dynamique récente, mais qui porte déjà ses fruits

Les échanges entre le Maroc et la Côte d’Ivoire restent sur leur lancée. Une dynamique enclenchée il y a un peu moins d’une décennie, mais qui a vite porté ses fruits. Les exportations marocaines vers ce champion mondial du cacao se sont élevées à 1,56 milliard de DH en 2017 et la balance commerciale demeure largement excédentaire en faveur du Royaume.

Une dynamique récente, mais qui porte déjà ses fruits
Ph. Shutterstock

Que de chemin parcouru pour les échanges économiques Maroc-Côte d'Ivoire ! Une dynamique enclenchée dès 2010 et qui a fait du Maroc, cinq ans plus tard, le premier investisseur étranger dans ce pays, devant la France. Les exportations marocaines vers ce pays se sont élevées à 1,56 milliard de DH en 2017, après un pic de plus de 1,95 milliard en 2015. Les importations marocaines depuis la Côte d’Ivoire demeurent moyennes, ne dépassant pas les 200 millions de DH, selon l'Office des changes. En 2017, elles se sont ainsi élevées à 176,04 millions. Le solde de la balance commerciale ressort donc fortement excédentaire en faveur du Royaume à 1,337 milliard, en progression de 2,31% sur un an. À fin septembre 2018 (derniers chiffres disponibles pour l'année), le solde a atteint 1,098 milliard, pour près de 1,1 milliard à l'export et 86,5 millions à l'import.
Globalement, les ventes du Maroc sont constituées, entre autres, d’engrais (234 millions de DH en 2017, soit 15% du total), de conserves de sardines (120 millions de DH), de phosphates (97 millions), de carton (61 millions), de sucre (43 millions) et de ciment (51 millions). Pour ces six filières, qui représentent près de 60% des exportations, la tendance se maintient en 2018. Ainsi, à fin septembre, les exportations d’engrais représentaient déjà 80% de celles de 2017. Idem pour les sardines en conserve (78%). Pour le sucre, le ciment et les caisses en carton, les exportations des 9 premiers mois de l’année écoulée dépassaient déjà celle de toute l’année 2017. En revanche, les exportations de phosphates des 3 premiers trimestres de l’année précédente ne pesaient que 53% du volume de 2017. À noter que le Maroc n'a commencé à expédier son phosphate vers la Côte d’Ivoire qu'en 2017, il faut donc laisser le temps au marché de se dynamiser.
D’autres champions nationaux sont partis à l’assaut du marché ivoirien et les fruits sont là. Ainsi, les Ivoiriens nous achètent du fil de fer et d’acier (50 millions de DH sur les 9 premiers mois de 2018 contre 0 en 2017) ou encore des camions-citernes (10 millions en 2018 et 0 en 2017).
Les aviculteurs marocains ont aussi démarré leur offensive sur ce marché dès 2017. Ainsi, les œufs de poules destinées à l’élevage ont vu leur exportation bondir de 154% sur la même période, passant de 19 à 29 millions de DH. Il en a été de même pour les sardines congelées qui montent de 18 à 27 millions.
La seule filière qui pourrait connaître une baisse est celle du ciment puisque la production ivoirienne est passée de 3 à 3,5 millions de tonnes entre 2016 et 2017 et devrait atteindre 9,4 millions cette année. Mais là encore, une entreprise marocaine, CIMAF, est à l'œuvre avec une cimenterie sur place. Un mouvement global amorcé en 2013 pour coller aux besoins des projets d'infrastructures et immobiliers.
Les missions B2B, essentiellement depuis 2012, ont favorisé les échanges avec le pays du cacao (premier producteur mondial). Le Maroc en a importé pour une valeur de 30 millions de DH en 2017. Les importations phares, c’est également le bois (45 millions), les fruits (20 millions) et des aliments pour animaux (37 millions). En clair, les achats du Maroc sont moins stables, car évoluant au rythme de la production ivoirienne. 

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