«Il n’y a eu de majorité sur aucun candidat. Nous nous retrouverons le 30 juin. Je vais poursuivre les consultations», a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l’issue de la première journée du sommet. Les maigres espoirs de parvenir à une solution avaient été douchés par Donald Tusk à l’issue d’un entretien avec le Président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel. Emmanuel Macron refuse la nomination du prétendant défendu par Angela Merkel, l’Allemand Manfred Weber, 46 ans, candidat du Parti populaire européen (droite). Les deux autres prétendants sont le Néerlandais Frans Timmermans pour les Socialistes et la Danoise Margrethe Vestager pour les Libéraux-centristes de Renew Europe. Angela Merkel a pris acte de ce blocage. «Je vais consulter nos partis (membres du PPE) après le constat dressé par Donald Tusk parce que les présidents des groupes socialiste et RE (Renew Europe) ont dit qu’ils ne pouvaient pas soutenir Manfred Weber», a-t-elle annoncé. L’élu, qui succédera le 1er novembre au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, devra obtenir le soutien de 21 des 28 dirigeants européens et rallier une majorité d’au moins 376 voix au Parlement. Une répartition des quatre postes de pouvoir de l’Union européenne a été proposée, ont indiqué à l’AFP plusieurs responsables européens. Le PPE, premier groupe au Parlement, revendique la présidence de la Commission européenne, et cette exigence n’est pas contestée, mais il faudra un autre candidat que Manfred Weber, ont précisé ces sources.
Les Libéraux veulent la présidence du Conseil européen et les Socialistes obtiendraient le poste de chef de la diplomatie européenne et se partageraient les cinq années du mandat de présidence du Parlement avec les Verts, à raison de deux ans et demi chacun. Reste à trouver les noms pour chacune des fonctions. Le Premier ministre libéral du Luxembourg Xavier Bettel a déclaré ne pas être candidat. Le Belge Charles Michel, cité pour la présidence du Conseil, n’a pas fait de déclarations. L’accord devra respecter des exigences de parité et d’équilibre géographiques. Donald Tusk s’est engagé à faire nommer deux femmes. Un accord sur le nom du successeur de M. Juncker doit être trouvé avant le 2 juillet, jour de la session inaugurale du nouveau Parlement au cours de laquelle il doit élire son président. Les discussions doivent se poursuivre en marge du sommet du G20 à Osaka les 28 et 29 juin, a indiqué Jean-Claude Juncker.