Connexion
Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique organise, ces 4 et 5 décembre à Casablanca, le Colloque africain sur la qualité de l’éducation de la petite enfance et la professionnalisation des éducatrices et des éducateurs, en partenariat avec l’Unesco et l’Organisation internationale du travail (OIT). Ce colloque vise à réaffirmer l’importance d’augmenter l’investissement dans l’environnement politique et institutionnel en faveur du personnel de l’éducation de la petite enfance de qualité pour tous les jeunes enfants en Afrique. Réunissant des acteurs venant de 17 pays africains, cet événement sert également de plateforme internationale pour l’échange, la réflexion et le débat autour de différentes thématiques relatives à la professionnalisation du personnel de l’éducation de la petite enfance et à la promotion des services de qualité avec équité dans les pays africains. «L’événement d’aujourd’hui revêt une grande importance puisqu’il est question de discuter des moyens de l’amélioration de la qualité de l’éducation de la petite enfance au niveau des pays africains. C’est également une occasion pour le Maroc d’affirmer son engagement pour la réalisation des ODD, et plus spécialement l’ODD 4 qui vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie», a souligné Saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, à l’ouverture de ce colloque. «Le rôle important de l’éducation de la petite enfance pour l’apprentissage et l’épanouissement des enfants n’est plus à prouver. Elle favorise également une transition positive des enfants vers l’école primaire, permettant d’améliorer leurs résultats scolaires et leur future employabilité», a ajouté M. Amzazi, rappelant que le Maroc a lancé le 18 juillet 2018, le Programme national de généralisation et de développement du préscolaire qui ambitionne de généraliser le préscolaire sur une période de 10 ans. «Pour financer et mobiliser tous les acteurs, des accords de partenariat ont été signés entre le ministère, les collectivités territoriales, la société civile, les fondations et le secteur privé. Les résultats de la première année de la mise en œuvre de ce programme sont très encourageants.
Pour la deuxième année, plus d’efforts seront fournis par le ministère dans le cadre de ce programme et un budget important lui a été consacré dans le PLF 2020», a précisé le ministre, indiquant que le ministère a réalisé le Cadre référentiel et curriculaire du préscolaire constituant la base de travail pour ce programme national.
De son côté, Golda El Khoury, directrice et représentante du Bureau de l’Unesco pour le Maghreb, a insisté sur l’importance d’avoir un personnel compétent, puisqu’il s’agit d’un facteur crucial pour l’éducation de la petite enfance de qualité et une des clés du développement durable. «Au Maroc, comme un peu partout en Afrique, il n’existe pratiquement aucune norme commune en matière de politiques relatives à la qualité du personnel. Il existe une grande variété en matière de qualifications minimales du personnel chargé de l’éducation de la petite enfance allant d’aucun prérequis à l’obligation d’être titulaire d’un diplôme académique ou professionnel. Les conditions de travail, comme l’environnement de travail, le salaire et les avantages, sont d’une importance cruciale pour le système relatif à la qualité du personnel. Elles servent à attirer un personnel diplômé de l’enseignement supérieur, ce qui influence la qualité», a affirmé Golda El Khoury.
