El Batoul Bargach fait découvrir ses œuvres au Carrousel du Louvre

Ce sont, en général, des souvenirs de maisons et demeures ancestrales de la médina de Rabat et de Fès, des objets de l’artisanat pour rendre hommage aux Mâallem et 
artisans.
« Je suis très contente de participer avec cette série de tableaux qui font découvrir la beauté d’un legs ancestral inestimable travaillé en figuratif ou semi-figuratif : deux styles qui me sont très chers et à travers lesquels j’exprime ma passion pour la matière qui m’habite et tout ce qui est profondément ancré dans la tradition marocaine », souligne El Batoul Bargach. Elle ressent une grande passion pour la peinture, qui est pour elle un univers de création lui procurant énergie et satisfaction. Chacune de ses toiles est l’expression colorée d’un monde réel qui baigne dans l’héritage civilisationnel marocain, avec son architecture, ses paysages, ses médinas, ses monuments…
En effet, avec ses travaux, elle fait revivre le spectateur dans son monde d’enfance, depuis son école primaire sur le chemin de laquelle elle revoit tous les artisans, les odeurs de cuir, jusqu’à l’âme d’un palais au sein d’une ruelle de Rabat. «J’ai commencé la peinture par un stage d’arts plastiques à Strasbourg, puis j’ai suivi des cours de peinture sur verre à l’ambassade de Chine, les enseignements de Ludmila Jabor au Centre culturel russe. Enfin, je suis devenue l’élève de Abdeslam Karmadi», précise El Batoul, dont la première exposition à la salle Allal El Fassi, en 2000, fut le déclenchement d’une carrière professionnelle au cours de laquelle l’artiste a présenté ses peintures à Rabat, Fès, Casablanca, Tétouan, Marrakech, Meknès et Agadir, mais également à l’étranger, en Espagne et en France. «Cette passion pour la peinture est née dans ma ville côtière, Rabat, où face à la mer j’ai aussi découvert une plage couverte de centaines de galets de tous les calibres. La lumière qui changeait leur texture au fur et à mesure que le soleil se couchait, était un spectacle magnifique. Depuis, cette image est restée incrustée dans ma mémoire et tous les tableaux faits sur les galets sont une recherche inlassable de cette belle image. Pour moi, l’art est plaisir, douleur et élévation, j’ai appris à m’y ressourcer en parallèle avec mon métier d’enseignante, de coach et de consultante en développement personnel. Les deux univers, le monde de la peinture et le monde de la formation, de l’accompagnement me procurent du bonheur comme s’il s’agissait d’une complémentarité viscérale dans ma vie. Aujourd’hui, la peinture, comme l’écriture et la poésie, me permettent de me libérer de la pression professionnelle», renchérit El Batoul Bargach.