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Les énergies renouvelables nécessitent 200 fois moins d'eau que les fossiles

Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables, le solaire et l'éolien nécessitent pour leur production des prélèvements d’eau 200 fois inférieurs à l’énergie conventionnelle. Cependant, la FAO a déjà alerté sur les conséquences négatives de la généralisation des systèmes d’irrigation à énergie solaire. La baisse des prix aidant, ces systèmes pourraient constituer une source supplémentaire de pression sur l'eau, notamment en Afrique subsaharienne où seuls 3% des terres arables sont irrigués.

Les énergies renouvelables nécessitent 200 fois moins d'eau que les fossiles
D'après l'Agence internationale de l’énergie, 400 milliards de m3 d’eau sont prélevés chaque année par les industries de l’énergie, soit 10% du total de la quantité utilisée à travers le monde. Ph. AFP

L’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) s'est intéressée aux conséquences géopolitiques de l'usage de plus en plus répandu dans le monde des énergies renouvelables. Qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire, ces énergies propres seraient à même d'atténuer les tensions autour des ressources hydriques menacées de raréfaction du fait du dérèglement climatique. 
«Les énergies renouvelables induiront également des effets géopolitiques en atténuant les effets du changement climatique. Le changement climatique aura des effets généralisés que les experts en défense et en sécurité qualifient de multiplicateurs de menace, car ils peuvent aggraver le manque de nourriture et d’eau», écrit l'Irena dans son Rapport consacré aux conséquences géopolitiques de la transition énergétique induite par les énergies renouvelables. 
Ces dernières nécessitent des prélèvements d’eau 200 fois inférieurs à l’énergie conventionnelle. L'Irena cite, à titre d'exemple, le cas de la Chine, un des premiers pollueurs au monde. «Une étude a montré que d'ici 2030, si elle combine les énergies renouvelables avec des technologies améliorées de refroidissement des centrales, la production d'électricité en Chine pourrait réduire la consommation d'eau jusqu’à 42% et l’intensité des émissions de CO2 jusqu’à 37%». Mais à l'image de plusieurs études portant sur le changement climatique, les avis des spécialistes peuvent diverger. En avril 2018, la FAO avait alerté sur les conséquences négatives de la généralisation des systèmes d’irrigation à énergie solaire, notamment en Afrique subsaharienne où seuls 3% des terres arables sont irrigués. Ces systèmes d'irrigation solaire contribuent au gaspillage d'eau et aux prélèvements excessifs d'eau souterraine, comme l'avait fait remarquer Eduardo Mansur, directeur de la Division des terres et des eaux de la FAO. Pour trouver une solution à ce dilemme, la FAO a lancé en avril 2018 «une boîte à outils sur les systèmes d'irrigation à énergie solaire» où des modules facilitent l'évaluation des besoins en eau des cultures et permettent de calculer le retour sur investissement. La FAO rappelle que les systèmes d'irrigation à énergie solaire sont en mesure de réduire de plus de 95% les émissions de gaz à effet de serre pour chaque unité d'énergie utilisée pour le pompage d'eau, par rapport aux réseaux électriques fonctionnant au diesel ou aux combustibles fossiles. 

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