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Enième tentative pour restructurer le Fonds de formation inter-entreprises

Le projet de refonte du Fonds de formation professionnelle inter-entreprises minières (FFPIEM) est réactivée. Une nouvelle étude sera lancée pour le restructurer et le repositionner, selon une nouvelle vision répondant mieux aux attentes des opérateurs miniers, en termes de développement des compétences.

Enième tentative pour restructurer le Fonds  de formation inter-entreprises
Le FFPIEM a pour principale mission de contribuer à la formation des cadres et techniciens qualifiés nécessaires à l’industrie minière

Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? L’État et les professionnels planchent sur une nouvelle étude pour la restructuration du Fonds de formation professionnelle inter-entreprises minières (FFPIEM). L’objectif étant de lui assurer la survie selon une nouvelle vision répondant mieux aux attentes de l’ensemble des opérateurs miniers, en termes de développement des compétences du secteur. Le FFPIEM, un établissement public, doté de l’autonomie financière, est placé sous la tutelle administrative du département des Mines. Il a pour mission de contribuer à la formation des cadres et techniciens qualifiés nécessaires à l’industrie minière ainsi que l’attribution de bourses ou prêts d’honneur aux étudiants marocains se destinant à des carrières dans cette industrie. Ses ressources proviennent exclusivement des contributions annuelles des entreprises minières assujetties à raison de 1% de leur masse salariale. «La gestion du FFPIEM connait depuis plusieurs années de nombreuses insuffisances et dysfonctionnements, relevés et signalés à plusieurs reprises par les différents membres de son comité de gestion ainsi que par les rapports d’audits externes et ceux du contrôleur d’État.», souligne le top management du fonds, à l’occasion d’un nouvel appel d’offres lancé pour mener une étude stratégique au sujet du devenir du FFPIEM. En effet, sur le volet gouvernance, citons l’absence de texte juridique définissant les modalités de désignation des membres du comité de gestion et les modalités de fonctionnement de ce comité (conseil d’administration) qui est présidé par un responsable du département des Mines et composé d’un représentant du ministère de l’Économie et des finances et de six représentants des employeurs miniers. Par conséquent, le comité n’arrive à tenir, depuis plusieurs années, qu’une seule réunion par an sur deux initialement prévues pour arrêter les comptes et le projet de budget de l’année suivante. Pour ce qui est des ressources financières, sur une centaine d’entreprises minières concernées, seule une dizaine s’acquitte régulièrement de leur contribution. S’agissant des moyens humains, son personnel propre est réduit à un seul cadre responsable de la comptabilité.  En outre, suite à la lourdeur des procédures de remboursement des opérateurs, plusieurs programmes de formation ne sont pas réalisés. Les montants correspondants à ces programmes non concrétisés alimentent ainsi les fonds propres du FFPIEM : Fonds de réserve, dont le montant est estimé au 31 décembre 2017 à 93,37 millions de DH. «L’existence de ce fonds de réserve est un signe de dysfonctionnement du FFPIEM dont la mission est de contribuer au développement des compétences du secteur minier et non de constituer des réserves financières», est-il indiqué.  Dès 2011-2012, une étude financée par le fonds a révélé l’échec de ce dernier dans ses missions. Ainsi, en décembre 2013, il a été décidé de mettre en place une commission pour élaborer un projet de restructuration du FFPIEM. Les résultats de la réflexion menée par cette commission ont été présentés en décembre 2015. Aujourd’hui, le dossier est réactivé, suite à la nouvelle vision stratégique du secteur minier présentée aux professionnels par le gouvernement en avril 2019, en marge de la première édition du «Marrakech Mining Convention». À travers cette vision, le ministère des Mines mise sur l’adéquation de l’offre de formation et sur la refonte de l’organisation institutionnelle du secteur à travers l’ancrage du rôle des établissements de tutelle, notamment le FFPIEM, dans le développement du secteur. 

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