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Entre liaison amoureuse et événements historiques, «Les 3 M, Histoire inachevée» de Saâd Chraïbi

Le long métrage de Saâd Chraïbi, prévu dans la compétition officielle du 20e Festival national du film à Tanger, dévoile une histoire dont les principaux protagonistes ne sont autres que les «3 M», Malika (musulmane), Moïse (juif) et Mathieu (chrétien). Tous les trois, nés à Casablanca le même jour et dans le même quartier, grandissent ensemble et se lient, depuis leur plus jeune âge, d’une grande amitié.

Entre liaison amoureuse et événements historiques, «Les 3 M, Histoire inachevée» de Saâd Chraïbi

La vie des trois personnages du film de Saâd Chraïbi se retrouve ponctuée de séparation et de retrouvailles, en rapport avec les événements politiques au Maroc et dans le monde. Mais leur amitié n’est pas pour le moins touchée, malgré leurs différences religieuses et culturelles. Ils essayent toujours de garder le lien entre eux. «Le défi de toute la construction dramaturgique du film est d’équilibrer entre la partie fiction, qui est la relation entre les 3 M, et la partie documentaire à travers les archives. Le plus compliqué pour nous dans le temps et le plus intéressant aussi est d’avoir obtenu cet équilibre. C’est-à-dire que les événements historiques influencent la relation entre les trois et la relation des trois fait aussi évoluer les événements. Donc, c’est cette composition globale entre la partie historique et la partie fiction qui nous a intéressés et qu'on voulait faire ressortir», souligne le réalisateur du film Saâd Chraïbi.
Toutefois, l’évolution du film nous montre que la relation du trio passe de l’amitié à l’amour et du goût politique à l’engagement. Ils se font, ainsi, la promesse de se retrouver à leur date anniversaire tous les dix ans et d’être les témoins de leur époque en réalisant un documentaire. Tout au long des 120 minutes qu'il dure, le film se poursuit pratiquement en français, langue choisie naturellement par le réalisateur, puisque les trois personnages ne peuvent pas parler en arabe, sachant qu’il y a la présence du Français Mathieu.

«Mais la partie où il y a la famille marocaine est construite en arabe. C’est la structure du texte qui a imposé le choix de la langue», précise Chraïbi qui ne manque pas d’exprimer sa satisfaction quant à l’interprétation par les comédiens de leurs personnages. «Je trouve que la majeure partie des comédiens choisis ont rempli leur rôle de manière correcte, offrant un résultat crédible». De son côté, l’actrice principale, Sonia Okacha, affirme que la projection a été pour elle un moment d’émotion et de souvenirs qui rappellent la période du tournage avec ses anecdotes et ses tensions.
«Le tournage a été assez intense et riche, à l’image du film, qui demandait beaucoup de travail pour recouper les années, avec tellement de choses à raconter, avec de belles amitiés et de belles rencontres. Avec Chraïbi, on préparait le travail en amont. Ce qui nous aide beaucoup le jour du tournage, où la magie du moment intervient pour compléter le reste», renchérit Sonia. 


DNES à Tanger, Ouafaâ Bennani

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