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Dans le golf, comme dans le sport en général, la persévérance finit par payer. Vainqueur de la 46e édition du Trophée Hassan II, l’Espagnol Jorge Campillo en a donné un exemple concret, dimanche au Royal Golf Dar Es Salam. Pour s’adjuger sa première victoire sur le circuit européen, il a fallu au natif de Caceres dans l’Estrémadure 228 participations, 150 cuts passés, 28 tops 10 et 6 échecs en terminant deuxième, pour enfin arriver à s’imposer. Mais il y est finalement arrivé, à l’occasion du Trophée Hassan II, l’une des étapes incontournables de l’European Tour.
Sa récente forme (deux fois deuxième et une fois troisième lors de ses quatre dernières sorties) faisait craindre qu’il devienne, au fil des tournois, le «Raymond Poulidor» du golf, surtout après avoir concédé deux bogeys juste après son départ lors de la dernière journée. Mais Campillo est un exemple d’abnégation et d’insistance. Il le prouve en renversant la vapeur, et en profitant du manque de réussite du Sud-Africain Erik Van Rooyen, avec deux birdies sur les 16e et 17e trous, scellant une victoire tant attendue. «Diplômé» du Challenge Tour en 2011, Campillo a attendu huit ans. Mais comme on dit, tout arrive à point à qui sait attendre… et golfer.
Iturrios revient sur les lieux du succès
Campillo devance les Américains Sean Crocker et Julian Suri, qui terminent à -7, tout comme Van Rooyen, leader après la troisième journée. Le parcours rouge du Royal Golf Dar Es Salam a été en soi un véritable challenge. La sortie prématurée du tenant du titre, le Français Alexander Levy, en est la plus grande preuve.
Un peu plus tôt dans la journée finale, l’Espagne a obtenu un autre trophée : celui de la 25e édition de la Coupe Lalla Meryem. Déjà victorieuse en 2016, Nuria Iturrios est devenue la première golfeuse à réitérer son sacre, depuis que la compétition a rejoint le circuit européen féminin. La victoire de la Majorquine s’est dessinée dans le sprint final, puisque Iturrios était au coude à coude avec la Suédoise Lina Boqvist, au départ de la dernière journée, très loin du reste des concurrentes. L’Espagnole, que le succès à Rabat a propulsée en tête du classement de l’Ordre du Mérite du LET, a su garder la tête froide, en enchainant les coups bien dosés et surtout maîtrisés, alors que Boqvist a multiplié les décisions hasardeuses, comme son chip directement dans le bunker du 18e trou. Boqvist se résigne finalement à partager la place de dauphine avec sa compatriote, Caroline Hedwall.
Culminant en tête des rendez-vous golfiques dans le Royaume, le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem ont apporté, une nouvelle fois, la preuve que le Maroc peut organiser des événements planétaires. La volonté, le travail et l’abnégation fournis par l’Association du Trophée Hassan II, mais aussi par toutes les personnes qui prennent part, de près ou de loin, à la réussite de cette semaine golfique, font en sorte que la ville de Rabat est devenue une étape incontournable des circuits européens. Et le meilleur reste à venir.
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Jorge Campillo, vainqueur du 45e Trophée Hassan II de golf
«Ma volonté de gagner a toujours été ma motivation»
«Ça fait vraiment trop longtemps que j’attendais ça ! Il m’a fallu tellement de temps et de travail depuis que j’étais jeune garçon. Mais je peux enfin dire que je suis un vainqueur de l’European Tour. J’aime le golf et j’aime gagner et tout au long de ma carrière, c’est cette volonté qui m’a toujours animé pour aller vers la victoire. Je ne peux pas vous dire quelle défaite a été la plus amère, mais je peux vous garantir que je n’oublierai jamais cette victoire. En plus, je vais être obligé de prendre quelques semaines de vacances, parce qu’il y a tellement de promesses que j’ai faites, pour quand je serai enfin champion (rires). Je n’ai pas joué mon meilleur jeu, mais j’ai réussi à terminer d’une très belle manière. Je suis fier de dire que j’ai terminé cette journée finale comme un champion.»
Nuria Iturrios, vainqueur de la 25e Coupe Lalla Meryem
«J’espère que je vais continuer sur cette lancée»
«Je suis tellement heureuse d’avoir gagné au Maroc encore une fois. Je ne savais pas que j’étais la première golfeuse à remporter deux fois la Coupe Lalla Meryem (depuis que celle-ci fait partie du LET, ndlr), mais j’en suis très contente. J’espère que cela me permettra de gagner beaucoup plus de trophées. J’étais très nerveuse au dernier trou et j’ai dit à mon coach “on est tout près !” Je pense qu’on a fait du bon travail et je compte continuer à en profiter au maximum.» n
