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Les États-Unis annoncent le maintien de 200 soldats, poursuite de l'évacuation des civils

Le retrait américain est confirmé, mais Donald Trump a donné son feu vert au déploiement d'un «petit groupe de maintien de la paix». Les pays européens ont ouvertement critiqué cette décision prise sans concertation préalable. Une trentaine de camions transportant des hommes ont quitté vendredi l'ultime réduit de Daech sous la supervision des combattants antijihadistes des Forces démocratiques syriennes.

Les États-Unis annoncent le maintien de 200  soldats, poursuite de l'évacuation des civils
De nombreux camions chargés de civils ont quitté vendredi le village de Baghouz, dernier fief des djihadistes de l'État islamique dans l'Est de la Syrie. Ph. Reuters

Les États-Unis ont indiqué qu’ils maintiendraient finalement environ 200 soldats en Syrie, quelques semaines après l’annonce par Donald Trump du retrait des troupes américaines. «Un petit groupe de maintien de la paix d’environ 200 soldats restera en Syrie pour un certain temps», a indiqué à l’AFP Sarah Sanders, porte-parole de l’exécutif américain, sans autres précisions. Cette annonce est intervenue après un échange téléphonique entre Donald Trump et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.  Le départ des soldats américains de Syrie devrait intervenir dans les prochaines semaines, alors le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI) est sur le point d’être vaincu dans son dernier réduit en Syrie. «Nous avons gagné contre le groupe EI, il est temps de rentrer», avait lancé Donald Trump le 20 décembre, à la stupeur des alliés des États-Unis et de certains élus de son propre camp. «Nos garçons, nos jeunes femmes, nos hommes, ils rentrent tous, et ils rentrent tous maintenant», avait-il ajouté.
Les pays européens ont ouvertement critiqué cette décision américaine prise sans concertation préalable. «Est-ce une bonne idée pour les Américains de se retirer soudainement et rapidement de Syrie ?», s’est interrogée la semaine dernière la chancelière allemande 
Angela Merkel, estimant que cela risquait de renforcer l’influence dans ce pays de la Russie et de l’Iran, l’ennemi juré de Washington. Tout en promettant de poursuivre des opérations antiterroristes, Washington demande à ses alliés au sein de la coalition internationale anti-EI de constituer une «force d’observateurs» dans le Nord-Est syrien pour garantir la sécurité des alliés kurdes syriens, qui ont mené au sol les combats contre les jihadistes en Syrie et sont menacés par Ankara. La proposition américaine a toutefois reçu une fin de non-recevoir de la part des membres de la coalition, dont Paris et Berlin. Entre temps, une trentaine de camions transportant des hommes, mais surtout des femmes et des enfants, ont quitté vendredi l'ultime réduit l'EI dans l'Est syrien, sous la supervision des combattants antijihadistes des Forces démocratiques syriennes (FDS), ont constaté des journalistes de l'AFP. 
Sur une position des FDS près du village de Baghouz, une équipe de l'AFP a vu passer près de 30 camions, escortés par des combattants antijihadistes à leur sortie du village, où l'EI est retranché dans une petite poche d'un  demi-kilomètre carré. 

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