Une étoile s’est éteinte

L’actrice marocaine Amina Rachid n’est plus. C’est le président du Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques, Messaoud Bouhcine, qui a annoncé la triste nouvelle. La star marocaine est décédée, lundi soir, à l’âge de 83 ans, des suites d’une longue maladie. «Le décès d’Amina Rachid est une grande perte pour le paysage artistique national. La défunte avait intégré ce domaine dans un temps où il était difficile pour les femmes d’y accéder», a souligné M. Bouhcine. Amina Rachid, considérée comme l’une des icônes du théâtre, du cinéma et de la télévision dans le Royaume, est née le 11 avril 1936. Elle a entamé sa carrière par le théâtre et la radio nationale au début des années 1960. Dès 1955, Amina Rachid a fait son entrée dans le septième art avec le film «Le médecin malgré lui» du réalisateur français Henry Jacques, une production franco-maroco-égyptienne. Ce film a été tourné aux jardins des Oudayas et Dar Essalam à Rabat avec la participation d’un nombre de comédiens égyptiens.
Feue Amina Rachid a également participé dans plusieurs films dont les plus célèbres sont «À la recherche du mari de ma femme» de Mohamed Ben Abderrahmane Tazi (1993), «Lalla Houbi» du même réalisateur (1996), «Destin d’une femme» de Hakim Nouri (1998), «Elle est diabétique, hypertendue et refuse de crever» de Hakim Nouri (2000) et «Les Anges de Satan» d’Ahmed Boulane (2007). Elle a cumulé une expérience importante dès son jeune âge, notamment dans l’art dramatique à la radio, la télévision et au théâtre, où elle a côtoyé les grands «maîtres», notamment la génération des fondateurs : Taïb Seddiki et Mohamed Hassan El Joundi. Le parcours artistique de la défunte a aussi été marqué par la continuité et l’équilibre, ce qui lui a valu l’amour et l’admiration du grand public, a-t-il dit, ajoutant que Amina Rachid est l’une des grandes figures artistiques qui ont la capacité de diversifier leur style de performance en interprétant des rôles dramatiques ou comiques avec maestria. Elle était également connue pour sa capacité à s’ouvrir sur les différentes générations en travaillant aussi bien avec les figures emblématiques du domaine qu’avec les jeunes artistes.