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Un événement qui fait revivre ce noble instrument

Le Festival international du kanun revient, du 31 octobre au 2 novembre, dans sa quatrième édition à Rabat, avec la participation de plusieurs pays, notamment la Turquie, l’Irak, l’Algérie, la Tunisie, le Liban comme invité d’honneur et, bien sûr, le pays hôte, le Maroc. Cet événement, organisé par l’association «AFNAN» en partenariat avec l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable, se veut une célébration de cet instrument dans toute sa splendeur.

Un événement qui fait revivre ce noble instrument

«Le but de ce festival est de faire revivre cet instrument rare au Maroc. Le fait que je sois professeur du kanun depuis une trentaine d’années et puis ma passion pour cet instrument m’ont motivé à penser à son avenir, en encourageant les jeunes à s’y intéresser à travers des études très poussées. Dans le cadre de notre association et du soutien très précieux de Ribat Al Fath, nous pouvons même faciliter à certains élèves de pouvoir acquérir le kanun. Car nous savons tous qu’il n’est pas à la portée de tout le monde», souligne le président de l’Association Afnan, Abdenaceur Mekkaoui, qui ne ménage aucun effort pour donner à cet instrument plus de popularité chez les Marocains. Ce professeur a choisi de rester loin des lumières de la célébrité pour se donner totalement à l’enseignement de cet instrument et à l’éducation musicale. «Je pense qu’avec ce festival, nous commençons à récolter les fruits de nos efforts, vu l’intérêt porté par beaucoup de jeunes à cet instrument. C’est vrai que nous avons commencé la première année uniquement avec des musiciens du Maroc. Mais à partir de la troisième année, le festival est devenu international et s’accompagne de plusieurs ateliers de formation avec des professeurs émérites. Puis nous avons décidé de réaliser des activités tout au long de l’année, avec des ateliers dans d’autres villes du Royaume. Cette année, nous avons commencé avec Rabat, Marrakech et Safi. Pour le festival, nous constatons qu’il y a de plus en plus d’affluence», précise Abdenaceur Mekkaoui. Ainsi, pour cette quatrième édition, d’éminents musiciens sont conviés pour fêter ensemble le 44e anniversaire de la glorieuse Marche verte, qui coïncide avec la période du festival. À cette occasion, sera interprétée, en ouverture au Théâtre national Mohammed V, l’œuvre immortelle «Nidaa El Hassan» du grand compositeur Abdallah Issami. Elle sera jouée par un chœur composé de quarante-quatre musiciennes et musiciens du kanun du Maroc, ainsi que d’autres morceaux de musiques andalouses et orientales, et ce avec la participation des professeurs Abdel Fattah El Ouali (Maroc), Mohiddin Ghali (Liban) et Hiba Mekkaoui (Maroc). Au cours de cette cérémonie d’ouverture, un fervent hommage sera rendu à feu Abdelouahab El Ouachiri, virtuose de cet instrument.  Les spectacles des deux derniers jours auront lieu dans les salles Bahnini et la Bibliothèque nationale. Ils seront animés par des professeurs du Maroc, de la Communauté marocaine en Belgique et d’autres pays invités. Des ateliers de formation sont prévus pendant les trois jours du festival, encadrés par des professeurs et des experts en kanun, destinés aux étudiants des Instituts de musique participant aux activités du festival. 

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