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Exhumation d’un premier charnier dans le bastion des Yézidis

Exhumation d’un  premier charnier dans le bastion des Yézidis
À Kojo, des centaines d’hommes et de femmes pourraient avoir été exécutés lorsque des combattants sont entrés en août 2014 dans cette localité. Ph. Reuters

Un premier charnier du groupe État islamique (EI) a été exhumé vendredi à Kojo, localité yézidie du nord de l’Irak, en présence de la Nobel de la Paix Nadia Murad, porte-voix de cette minorité décimée qui réclame une reconnaissance des crimes jihadistes. L’ouverture par les autorités de ce charnier pour en exhumer les corps et en tirer des éléments d’identification permettra de faire la lumière sur le sort de centaines d’habitants de Kojo, assure l’ONU qui enquête pour établir si ces massacres constituent un génocide. C’est une première, précisent les Nations unies à Sinjar, bastion de la minorité kurdophone dont la religion, ésotérique et monothéiste, mais dépourvue de livre sacré, lui a valu de longue date d’être persécutée.
À Kojo, des centaines d’hommes et de femmes pourraient avoir été exécutés lorsque ces combattants sont entrés en août 2014 dans cette localité. Cette exhumation marque, a estimé le chef de la commission d’enquête de l’ONU, le Britannique Karim Asad Ahmad Khan, «un moment important», alors que, selon les Nations unies, l’EI a laissé derrière lui plus de 200 charniers qui pourraient renfermer jusqu’à 12.000 corps. «Du mal a été fait, des dégâts ont été causés et cela ne peut être effacé avec de belles paroles», a-t-il lancé lors d’une cérémonie vendredi à Kojo à un parterre de responsables irakiens et de rescapés yézidis. Dans la seule province de Ninive, où se trouve Kosho et Mossoul plus de 7.200 personnes sont toujours portées disparues, dont plus de 3.000 yézidis, selon les autorités. 

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