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Les experts-comptables offrent leurs services au secteur public

Dans un continent africain en manque de ressources humaines et de financement, les experts-comptables, grâce à leur expertise avérée en gestion financière, peuvent apporter leur pierre à la réalisation de croissances plus inclusives. C’est le principal message lancé par les 1.200 participants au Congrès panafricain de la profession comptable, tenu du 19 au 21 juin à Marrakech.

Les experts-comptables offrent leurs services  au secteur public
Le congrès qui se clôture aujourd’hui aura été un franc succès sur plusieurs plans, selon plusieurs participants sondés par «Le Matin». À en croire ces derniers, la balle est dorénavant dans le camp des gouvernements africains qui «doivent d’urgence libérer les énergies», comme nous l’a déclaré sur un ton optimiste Zouhaïr Chorfi. Ph Seddik

Comment un expert-comptable peut-il contribuer à l’édification d’un secteur public plus transparent, plus performant et au service du citoyen ? Le cinquième Congrès panafricain de la profession comptable (ACOA), dont le coup d’envoi a été donné le 19 juin à Marrakech et qui prend fin aujourd’hui, s’est sérieusement penché sur cette question. En témoigne le thème de cette édition, la première au Maroc, et qui est : «Pour un secteur public performant en Afrique». 
«La profession comptable a un rôle important à jouer dans les composantes critiques de la gestion des finances publiques et locales, une gestion qui doit englober des méthodes modernes de management orientées performance, efficience et bonne gouvernance. L’expert-comptable apporte sa pierre à l’édifice d’une administration moderne grâce à son expertise dans la budgétisation, la comptabilité, le contrôle interne, l’audit et le reporting financier entre autres», a déclaré au «Matin», Issam El Maguiri, président de l’Ordre des experts-comptables, organisateur du congrès aux côtés de la Fédération panafricaine des professionnels de la comptabilité (PAFA). Ils ont été plus de 1.200 délégués à avoir répondu présent à cet événement d’envergure qui a connu d’ailleurs la présence Lamia Boutaleb, secrétaire d’État au Tourisme, et Zouhaïr Chorfi, secrétaire général du ministère de l’Économie et des finances. 

Le congrès a connu l’organisation de dizaines de plénières et d’ateliers. Animés par des experts de renom, ces ateliers ont décortiqué les moyens à même d’accélérer une croissance inclusive du continent africain. Un continent dont la fuite de capitaux illicites est estimée à plus de 50 milliards de dollars annuellement, regrette, au micro du «Matin», Koos Du Toit, président de la PAFA. Et c’est là où le bât blesse. Corruption, fraude, détournement de fonds, bureaucratie, laxisme… Les maux qui minent ce continent ont la peau dure et les experts présents à ce congrès comptent sortir avec des recommandations et des actions. L’une des solutions à leurs yeux réside dans les partenariats public-privé, notamment en s’appuyant sur la technicité des experts-comptables. «Le secteur public doit récupérer les experts-comptables pour booster sa performance. Ils sont pluridisciplinaires et peuvent apporter une technicité recherchée dans le choix des projets, leurs suivi et contrôle. Ils apporteront leur expertise surtout dans la gestion financière de ces établissements publics pour qu’ils soient plus efficaces. Aujourd’hui, il existe un manque criant en termes de professionnels en la matière. Au Rwanda, à titre d’exemple, il n’y avait qu’une centaine d’experts-comptables. Maintenant, ils ont été multipliés par 10, car le gouvernement a décidé, que derrière chaque entité, il doit y avoir au moins un expert-comptable. C’est ce qu’il faut faire pour accélérer la croissance du continent et la rendre plus inclusive», nous déclare Christian Désiré Migan, ancien président de l’Ordre des experts-comptables du Bénin. 

Le congrès aura été un franc succès sur plusieurs plans, selon de nombreux participants sondés par «Le Matin». À en croire ces derniers, la balle est dorénavant dans le camp des gouvernements africains qui «doivent d’urgence libérer les énergies», comme nous l’a déclaré sur un ton optimiste Zouhaïr Chorfi. 

DNES à Marrakech - Mohamed Amine Hafidi

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