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Exposition à la Casbah des Oudayas

Exposition à la Casbah des Oudayas
Dans le cadre des activités célébrant le mois du Patrimoine, le ministère de la Culture et de la communication a organisé, le 28 mai au jardin de la Casbah des Oudayas à Rabat, une exposition autour des greniers collectifs (igoudars). «Greniers de la mémoire» est l’intitulé de cette prestation qui est le point de départ d’un grand projet visant le classement de ces monuments au patrimoine mondial de l’Unesco.

Cette exposition, inaugurée par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, et le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, représente une opportunité pour découvrir ces constructions collectives fortifiées (qui abritent les cases de l’ensemble d’une communauté), mettant en relief leur valeur civilisationnelle et leurs dimensions esthétiques et fonctionnelles. Ces constructions montrent, aussi, l’harmonie qui a toujours existé, à travers les âges, entre l’homme marocain et son environnement, qu’il soit montagneux ou semi-désertique. Cette prestation vise, par la même occasion, à donner une idée sur la portée immatérielle de ces monuments historiques, à travers des documents montrant la façon dont les administrateurs, nommés géraient ces greniers, et ce en définissant leurs caractéristiques, leurs fonctions politiques, sociales et économiques. Cette exposition vient à point nommé pour répertorier ces greniers collectifs, afin de les inscrire sur la liste du patrimoine mondial. Sachant que ces édifices de pierre et de terre perdurent, encore aujourd’hui, en assez bon état dans les régions montagneuses peu desservies où les récoltes restent aléatoires. Certaines de ces citadelles sont encore en activité. Mais la plupart tendent cependant à être abandonnées. La variété des formes et la diversité des procédés constructifs en font autant de témoins de la richesse historique et patrimoniale du Sud marocain. Il est à noter que dans l’arrière-pays, les greniers collectifs se comptent par centaines. Ces vestiges du passé, dont les premiers remontent au XVIIe siècle environ, sont un phénomène marquant de l’Anti-Atlas et une véritable niche touristique à exploiter. Plus encore, ces greniers pourraient être de véritables leviers de développement économique intégré. D’où l’intérêt de sauvegarder ce patrimoine et de le réhabiliter. Ainsi, selon les listes de l’inventaire du patrimoine culturel effectué par le ministère de la Culture et de la communication, il s’est avéré que le nombre de ces greniers atteint 571 dans les différentes régions du Maroc. Et ce dans l’attente d’arrêter le nombre définitif, pour pouvoir les protéger juridiquement en les comptant parmi les effets patrimoniaux. 

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