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Face au gel du dialogue, les syndicats menacent de descendre dans la rue en février

L’initiative de rencontrer les syndicats les plus représentatifs, prise il y a quelques jours par le ministère de l’Intérieur, n’a visiblement pas permis de débloquer le dialogue social. Les centrales syndicales haussent en effet le ton et prévoient même des grèves générales, des marches et d’autres formes de protestation pour dénoncer l’absence de toute avancée dans le dialogue avec le gouvernement. La CDT a appelé à une grève générale dans le secteur public le 20 février prochain.

Face au gel du dialogue, les syndicats menacent de descendre dans la rue en février
Les centrales syndicales continuent à dénoncer le blocage du dialogue social et tiennent le gouvernement pour responsable de la situation. Elles appellent en conséquence à des mouvements de débrayage et à différentes formes de contestations, créant ainsi un climat de tension sociale. Les réunions menées sous la houlette de Abdelouafi Laftit, qui ont eu lieu au cours de la deuxième semaine du mois de janvier avec les dirigeants des centrales syndicales les plus représentatives, ne semblent pas être parvenues à remettre le dialogue social sur les rails.

«Notre réunion avec le ministre de l’Intérieur a certes été fructueuse, puisque nous y avons exprimé nos positions et les grandes lignes de notre cahier revendicatif. Mais cela n’a pas donné de résultats concrets, car on n’est pas arrivé à reprendre le dialogue social», a déclaré au «Matin» Miloudi Moukharik, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), qui avait été le premier à être reçu par M. Laftit. Le secrétaire général de l’UMT qualifie également de fructueuse la réunion qui a eu lieu, avant-hier, entre, d'un côté, les représentants des syndicats des collectivités territoriales affiliés à l’UMT, la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union générale des travailleurs du Maroc et, de l'autre, le wali, directeur général des collectivités locales.

Toujours est-il que cela n’a pas permis pour autant d’absorber la colère des syndicats qui ont annoncé de nombreux mouvements de protestation dans les prochains jours. Miloudi Moukharik rappelle, dans ce sens, les dix jours de colère qui ont été décrétés par l’UMT pour contester contre le gel du dialogue social. «Ces jours de colère avaient pris la forme de grèves, de sit-in, de marches... sur le plan national, local et sectoriel, du 10 au 20 janvier», rappelle-t-il, tout en laissant entendre que d’autres actions seront programmées prochainement.

De même, les autres syndicats ont également planifié des manifestations pour exprimer leur ras-le-bol du statu quo. La CDT avait organisé un convoi de voitures venant de différentes villes et convergeant vers la ville de Tanger le 18 janvier. Elle prévoit aussi d’autres actions au cours du mois de février pour dénoncer le gel du dialogue social. Il s’agit tout particulièrement de l’appel à une grève générale dans le secteur public prévue le mercredi 20 février. La centrale syndicale, à travers son bureau exécutif réuni lundi dernier, a annoncé qu’elle comptait mener d’autres actions de contestation qui seront dévoilées incessamment. La décision sera prise ce samedi lors de la réunion des responsables des unions locales et sectorielles affiliées à la CDT. Pour sa part, la Fédération démocratique du travail (FDT) promet de mettre en œuvre «un plan de militantisme» qui sera mis en œuvre graduellement dans l’ensemble des régions. Ce plan d’action démarre par l’organisation, dimanche prochain à Rabat, d’une marche de protestation.

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